Trump fait fuir des Américains vers le Canada

Par La rédaction | 23 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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On constate une explosion de l’intérêt des Américains envers l’immobilier canadien depuis l’élection de Donald Trump comme président des États-Unis, montrent les plus récentes données de Royal LePage.

Les sessions ouvertes par des Américains sur le site web de la firme ont augmenté de 329 % au lendemain de la victoire du candidat républicain. Dans la semaine qui a suivi ce coup de tonnerre politique, elles ont été beaucoup élevées (+210 %) que pour la même semaine en 2015.

UNE TENDANCE SOLIDE?

Simple passade ou tendance à long terme? Ce regain d’intérêt devrait se maintenir, si l’on se fie aux répondants à une enquête nationale menée auprès de 1 226 professionnels de l’immobilier de Royal LePage du 12 au 17 janvier.

En effet, 39,5 % d’entre eux prévoient qu’un nombre encore plus important d’Américains demanderont des renseignements concernant l’immobilier canadien sous la présidence de Donald Trump. En novembre et en décembre 2016, une période habituellement calme dans le secteur immobilier nord-américain, 15,6 % des professionnels interrogés ont reçu de telles requêtes de nos voisins du Sud.

UNE MAISON, PAS UN CHALET

Bien sûr, ce n’est pas d’hier que les Américains achètent des chalets dans leurs lieux de villégiature de prédilection. Cependant, on note cette fois de l’intérêt envers des résidences principales, et non secondaires.

Le Canada est considéré comme un pays solide sur le plan financier, où il fait bon vivre, un environnement parfait pour élever des enfants, où les autres cultures sont respectées, et dont la réputation internationale ne cesse de progresser, rappelle Phil Sooper, président et chef de la direction de Royal LePage.

« Il n’est donc pas étonnant de constater que le Canada n’est plus simplement considéré comme un lieu de villégiature, mais bien comme un endroit pour éventuellement vivre et travailler », juge-t-il.

ATTIRANTE ONTARIO

Près des trois quarts (72,7 %) des demandes des Américains portaient sur les grands marchés canadiens, soit l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec. C’est l’Ontario qui a suscité le plus d’intérêt, avec 41,4% des pages régionales consultées concernant cette province. Les inscriptions de résidences ontariennes à vendre consultées par des Américains ont bondi de 54,5 % cette année par rapport à 2015. Près de quatre répondants ontariens au sondage sur dix estiment que les demandes de renseignements des citoyens américains augmenteront à la suite de l’entrée en fonction de Donald Trump vendredi.

La Colombie-Britannique (17,4 % des pages consultées par des Américains) et le Québec (13,9 %) suivent l’Ontario d’assez loin. Il s’agit d’augmentations respectives sur douze mois de 62,9 % et 17,6 %. Depuis octobre 2016, plus de la moitié des propriétés vendues au Québec à des Américains par les répondants au sondage l’ont été dans la grande région de Montréal, alors que 20 % se situent à Québec ou à Mont-Tremblant.

Plus de la moitié des répondants québécois jugent que l’entrée en fonction de Donald Trump fera grimper les demandes de renseignements faites par nos voisins du Sud en 2017.

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