Un Québécois à la tête d’une bande de fraudeurs américains?

Par La rédaction | 10 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’ex-avocat québécois Richard St-Julien est accusé d’avoir dirigé un réseau de fraudeurs boursiers à New York, rapporte TVA Nouvelles.

La semaine dernière, le Département de la justice américain, la Securities and Exchange Commission (SEC) et le Federal Bureau of Investigation ont annoncé l’arrestation de neuf de ses associés américains.

Les autorités américaines les accusent d’avoir détroussé des petits épargnants de quelque 131 millions de dollars américains.

ORIGINAIRE D’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

L’un des individus arrêtés est un ancien associé du « loup de Wall Street », Jordan Belfort, incarné au grand écran par Leonardo Di Caprio dans le film du même nom.

Membre du Barreau du Québec jusqu’en septembre 2015, Richard St-Julien, 46 ans, est originaire d’Abitibi-Témiscamingue. Il est le fils du juge québécois à la retraite Ivan St-Julien et le neveu du député fédéral (libéral, puis conservateur) Guy St-Julien. Il a été arrêté en avril 2015 à l’aéroport de Fort Lauderdale, en Floride, mais son procès n’a pas encore commencé.

Selon TVA, les neuf personnes arrêtées auraient agi sous sa direction pour promouvoir une compagnie de technologies propres (notamment d’ampoules DEL) cotée à la Bourse américaine alors qu’il ne s’agissait en fait que d’une coquille vide.

D’après les enquêteurs américains cités par la chaîne d’information, les malfaiteurs présumés auraient sciemment choisi une société n’ayant aucune réelle activité et de très faibles revenus, ForceField Energy, afin de leurrer à la fois le marché et leurs clients.

Leur stratagème? Ils leur faisaient croire que celle-ci valait des centaines de millions de dollars en effectuant des transactions illicites et de fausses promotions. L’argent ainsi détourné aurait été placé dans des comptes secrets au Belize, un paradis fiscal.

« SACS BRUNS REMPLIS D’ARGENT »

« Les investisseurs ignoraient que ceux qui les sollicitaient étaient payés par un chef de bande, le président du conseil d’administration de ForceField Energy (cotée au Nasdaq), Richard St-Julien », affirme la SEC dans un communiqué publié la semaine dernière.

Cette opération frauduleuse alléguée incluait même « des interventions à la télévision américaine, des sacs bruns remplis d’argent liquide pour acheter des courtiers et des outils de communications encryptées sophistiqués », précise TVA.

Les personnes interpellées auraient possédé toute une panoplie d’outils pour mener à bien leurs activités, dont des téléphones cellulaires jetables avec cartes prépayées et des applications de messages textes s’autodétruisant après usage pour communiquer de manière confidentielle.

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