Une bonne année en vue pour les obligations de sociétés

Par Patrick O’Toole | 7 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : 123RF

Hausse de taux ou pas, la reprise économique va continuer de faire surperformer les obligations de sociétés, surtout dans le haut rendement, selon Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenus fixes mondiaux à Gestion d’actifs CIBC.

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« Au fond, l’économie est toujours ce qui compte le plus pour le monde des affaires canadien, or le contexte est plutôt positif. C’est toujours une bonne idée de détenir des obligations de sociétés durant les périodes d’expansion. La croissance du PIB devrait ralentir l’an prochain, mais elle devrait quand même être plus forte que dans les années entre la crise financière et la pandémie, quand l’économie progressait lentement. On peut donc s’attendre à des profits satisfaisants, ce qui abaisse le risque pour les investisseurs; les sociétés vont pouvoir payer leurs coupons et refinancer des dettes. En conséquence, les titres de sociétés devraient mieux performer que les obligations gouvernementales en 2022 », précise-t-il.

L’expert recommande donc aux investisseurs de surpondérer les titres de sociétés dans leurs portefeuilles obligataires. Mais il tient à tempérer les attentes : la surperformance ne devrait pas dépasser 1 % en 2022, selon lui. Et elle aura surtout lieu dans des secteurs comme les services financiers, l’automobile et l’énergie.

« Bien sûr, il pourrait y avoir de nouvelles vagues de COVID-19, l’inflation pourrait devenir problématique, et la croissance de la Chine pourrait ralentir davantage que le consensus le prévoit. Tout cela pourrait conduire à une fuite vers la qualité où les obligations gouvernementales deviennent plus attractives et les écarts de rendement s’accroissent. Mais nous ne croyons pas que cela changerait le portrait global pour la prochaine année : les obligations de société l’emporteront », affirme Patrick O’Toole.

Bien sûr, il ne faut pas oublier le haut rendement – un segment du marché obligataire de plus en plus populaire à mesure que les investisseurs recherchent le rendement dans un contexte de faibles taux d’intérêt, explique l’expert.

« Nous croyons qu’au sein des obligations de sociétés, ce sera le haut rendement qui sera le gagnant de 2022. On parle beaucoup de hausses de taux d’intérêt à venir, mais cela ne changera pas forcément le rapport de performance entre les segments. En général, quand les obligations gouvernementales augmentent, cela veut dire que l’économie se porte bien. On observe aussi un peu d’inflation au Canada comme aux États-Unis. Tout cela constitue un contexte positif pour la profitabilité des entreprises, et celles qui émettent des obligations à haut rendement vont maintenir leur attractivité aux yeux des investisseurs. Il pourrait y avoir des périodes de volatilité durant lesquelles on pourra saisir des occasions dans ce segment, et obtenir des rendements encore meilleurs. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Homme d'affaires dans un champ de blé, levant les bras vers le ciel.

Patrick O’Toole

Entré au service de Gestion d’actifs CIBC en mai 2004, Patrick est membre de l’équipe des placements à revenu fixe à l’échelle mondiale oeuvrant à l’intérieur de la plate-forme de gestion de placements de la société.