Une conseillère de Chicoutimi poursuivie pour 11,3 M$

Par La rédaction | 13 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture

Une conseillère de la Financière Sun Life au Saguenay–Lac-Saint-Jean est sous le coup de deux poursuites déposées par quatre ex-collègues, qui lui réclament 11,3 millions de dollars « pour avoir sali leur réputation », rapporte Le Journal de Québec.

Stéphanie Tremblay-Blackburn et la succursale de la Sun Life à Chicoutimi sont visées conjointement par ces procédures, intentées il y a environ un mois au palais de justice de la ville.

Une première demande introductive d’instance a été déposée par Régis Martel, un conseiller expérimenté qui avait « pris sous son aile » la jeune conseillère à ses débuts dans le milieu des services financiers en 2013-2014, indique le JdeQ. M. Martel demande à son ancienne protégée 3,1 M$ en dommages, dont 2,1 M$ pour compenser des pertes financières dues au fait qu’il se trouve « dans l’impossibilité de reprendre ses affaires » parce que sa réputation a été mise à mal dans la région.

APPROPRIATION « DÉLOYALE » DE CLIENTÈLE

Si l’on en croit la plainte, la relation entre le conseiller et Stéphanie Tremblay-Blackburn a tourné au vinaigre en 2014 pour se terminer de façon « abrupte » lorsque le premier s’est rendu compte que la seconde tentait de s’approprier sa clientèle « de façon déloyale et contraire aux directives, us et coutumes qui dominaient les relations entre les conseillers de la Sun Life ».

Régis Martel a alors dénoncé cette situation à son employeur, qui est, selon lui, resté « inactif ». Pire, la Sun Life se serait même « acharnée » contre lui « sans aucune considération ni aucune retenue », parce qu’elle lui aurait reproché d’avoir dénoncé auparavant certains agissements problématiques au sein de la direction régionale de la firme, affirme-t-il.

Pour aggraver encore les tensions, Stéphanie Tremblay-Blackburn a entre-temps déposé une plainte pour harcèlement contre son ancien mentor « dans le seul et unique but de tenter de récupérer la clientèle qu’elle s’était indûment approprié », allègue la poursuite. Finalement, la Sun Life a décidé de résilier le contrat qui la liait à Régis Martel en mai 2016.

PROPAGATION DE RUMEURS MALVEILLANTES?

La jeune conseillère est par ailleurs visée par une seconde poursuite, intentée cette fois par trois autres conseillers qui travaillaient eux aussi jusqu’à récemment à la succursale de la Sun Life à Chicoutimi, indique le Journal de Québec. André Leblanc, Mélissa Roche et Mylène Tremblay réclament solidairement la somme totale de 8,215 M$ à Stéphanie Tremblay-Blackburn, à son conjoint, Patrice Girard, ainsi qu’à la Sun Life.

Le motif? Ils soutiennent « avoir vu leur réputation lourdement entachée dans le milieu des services financiers au Saguenay–Lac-Saint-Jean ainsi qu’au niveau provincial, puisque l’ensemble de la communauté des conseillers affiliés à la Sun Life les connaissent maintenant comme des fraudeurs et des gens nuisant à l’image de leur secteur d’activité ». D’après la poursuite, la jeune conseillère et son conjoint auraient en effet propagé des rumeurs au sujet des trois conseillers demandeurs selon lesquelles ceux-ci s’adonneraient à des activités malhonnêtes en vendant des listes de clients de la Sun Life à la concurrence par le biais d’une plateforme en ligne et en participant à un stratagème frauduleux de vente pyramidale.

« Une enquête en conformité a rapidement été enclenchée par la direction de la Sun Life à la suite de ces allégations, ce qui a mené à la résiliation des contrats des trois conseillers, qui disent toutefois avoir démontré qu’ils n’avaient jamais commis les gestes qui leur étaient reprochés », écrit le JdQ, qui ajoute qu’« il semble que deux [d’entre eux] n’aient jamais utilisé la plateforme en question ».

Stéphanie Tremblay-Blackburn et la Financière Sun Life n’ont pas encore déposé de défense, selon le journal.

La rédaction vous recommande :

La rédaction