Variant Delta : les risques pour les actions canadiennes

Par Craig Jerusalim | 6 septembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Marché boursier et COVID-19
Photo : wildpixel / iStock

Les titres canadiens sont peu exposés aux conséquences du variant Delta, c’est même un bon moment pour investir dans l’énergie et les services financiers au pays, croit Craig Jerusalim, gestionnaire de portefeuille principal, Gestion d’actifs CIBC.

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« Le variant Delta est venu ajouter de l’incertitude aux marchés d’actions. Cela n’augure rien de bon quand les titres s’échangent bien au-dessus de leur valorisation à long terme, mais, à ce titre, le marché canadien est en bien meilleure position que les indices américains », avance Craig Jerusalim.

« Les titres du TSX s’échangent à un multiple de plus que leur moyenne à long terme, tandis que ceux du S&P 500 s’échangent à 20 fois leurs résultats projetés; l’indice se trouve à trois multiples au-dessus de sa moyenne à long terme », relève-t-il.

Selon l’expert, le variant Delta ne change rien à ses perspectives pour les actions canadiennes, qui sont appelées à profiter de la réouverture progressive de l’économie. Les gouvernements et les banques centrales ont en outre démontré leur capacité à mettre en place des mesures de relance lorsque cela est nécessaire.

Dans ce contexte, tout investisseur qui favorise les titres de haute qualité a peu de chances de voir des changements importants survenir dans son portefeuille. Il cite Intact Financial Corporation, Brookfield Infrastructure, Canadian Apartment Properties REIT, Canadian Natural Resources et Tourmaline Oil comme exemples d’entreprises qui ont les reins si solides qu’elles peuvent traverser aisément « presque n’importe quel environnement économique provoqué par COVID ou d’autres événements inattendus ».

Il croit que l’énergie et les services financiers vont mieux performer que les matières premières, en raison de l’impact du variant Delta sur la demande chinoise, qui pourrait s’avérer supérieur à celui des vagues précédentes.

« Bien que la demande d’énergie risque aussi d’être affectée, la situation du côté de l’offre joue en faveur des prix du pétrole, qui pourraient osciller entre 60 et 70 $ pour le WTI. À ces niveaux, des entreprises comme les pétrolières que j’ai mentionnées – Canadian Natural Resources et Tourmaline Oil – sont extrêmement profitables et peuvent ainsi rembourser leurs dettes et augmenter leurs dividendes », entrevoit Craig Jerusalim.

Il voit cependant un facteur qui pourrait affecter ces projections : l’impact du variant Delta sur les enfants.

« Tant qu’on ne vaccine pas les enfants, la réouverture des économies pourrait être retardée. Pfizer, Moderna et d’autres disent développer des vaccins pour les plus jeunes, alors c’est une question de temps avant que ces développements ne surviennent et nous pourrons enfin sortir de la pandémie. Mais cela ne se produira peut-être qu’en 2022. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Plateforme pétrolière.

Craig Jerusalim