Vendre en état de panique

9 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour plusieurs, les pertes financières sont logées dans le cerveau dans la même zone que celle du danger mortel, écrit William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.

Avec toute l’information qui est véhiculée par les médias, les livres, les magazines et Internet depuis une décennie, l’investisseur n’a jamais été aussi bien informé que maintenant.

Les leçons de l’histoire nous enseignent ce que nous devons faire ou éviter dans la gestion des placements.

Savoir ce qu’il faut faire et le comportement réel ne sont pas nécessairement identiques

– La plupart d’entre nous savent qu’il faut acheter des actions à bon prix et les revendre plus cher. Pourtant, la majorité des investisseurs conservent leurs titres quand il devient dispendieux.

– Au Canada, la moyenne des gestionnaires de fonds communs ont obtenu depuis 20 ans un rendement de – 0.4 % inférieur au marché. Pourtant ces fonds sont gérés par des professionnels très qualifiés. Un grand nombre d’investisseurs et de conseillers sont persuadés qu’ils performeront mieux même s’ils sont moins qualifiés. Les études de Dalbar ont prouvé le contraire. Le petit investisseur réalise, depuis 30 ans, un rendement de 5 % par année inférieur à celui des fonds communs.

– Les investisseurs savent que vendre en état de panique est, la plupart du temps, la pire décision à prendre. Pourtant, à chaque grande baisse boursière, un pourcentage minoritaire vend ses placements boursiers et souvent tous les autres placements.

La finance comportementale et la neuroéconomie expliquent ces comportement irrationnels. Par exemple, quand il y a chute boursière, pour un grand nombre d’investisseurs, les neurones qui sont activés se situent dans la même zone que celle du danger mortel (1)

(1) Source : Jason Zweig, Gagner en Bourse grâce à la neuréoconomie.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.