Wall Street coupe dans les primes aux salariés

Par La rédaction | 16 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La morosité qui règne dans de nombreux établissements financiers de Wall Street se fera sentir sur les primes accordées aux salariés. La baisse de la rémunération sera toutefois moins forte que prévu, affirme une étude de Johnson Associates, cabinet spécialisé en rémunération.

Les bonis des courtiers spécialisés en revenu fixe, devise et matières premières devraient par exemple connaître une diminution de 10 à 15 %. Même si elle est non négligeable, cette baisse est inférieure à la chute de 15 à 20 % anticipée au mois de mai par la firme, rapporte Les Echos.

Le scénario sera semblable dans les banques d’affaires, où les primes devraient reculer de 5 à 15 %. L’estimation printanière de Johnson Associates prévoyait plutôt une diminution comprise entre 10 et 15 %.

Les salariés des banques au détail et ceux affectés aux prêts aux entreprises seront un peu plus choyés, puisque leur boni devrait stagner, voire augmenter jusqu’à 5 % dans certains cas.

ENTRE OPTIMISME ET PESSIMISME

Les prévisions pessimistes de mai avaient été grandement influencées par les inquiétudes soulevées par le Brexit.

« Nous sommes tout simplement moins négatifs que nous l’étions deux ou trois mois auparavant, résume Alan Johnson, fondateur et directeur du cabinet de conseil new-yorkais. L’effet du Brexit sur le secteur aura moins d’impact qu’on ne pouvait le craindre. Les choses se sont depuis relativement stabilisées. »

Néanmoins, la tendance à la baisse des primes dans le secteur financier new-yorkais est loin d’être anecdotique. Baisse d’activité, marges rognées par les bas taux, turbulences sur les marchés et incertitudes entourant la politique monétaire américaine sont au nombre des facteurs qui pèsent lourdement sur l’activité des banques.

La réglementation beaucoup plus serrée mise en place dans le sillage de la crise financière de 2008 limite par ailleurs les prises de risques dans les salles de marchés de Wall Street.

Parallèlement à la réduction des bonis, le secteur financier continue de multiplier les suppressions de postes et les réductions de coûts. Goldman Sachs a ainsi coupé de 29 % l’enveloppe vouée à la rémunération de ses salariés au premier trimestre. Malgré tout, les employés de la banque d’investissement touchent en moyenne un salaire de 169 000 dollars américains.

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