Investissement : deux vents contraires sur les marchés

12 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La reprise économique ou la récession ? Les marchés n’aiment pas les incertitudes, écrit William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.

Il y a des incertitudes sur les marchés financiers. L’Europe est entrée à plein régime dans des politiques budgétaires d’austérité, ce qui ne passera pas sans incidences sur la croissance économique en Europe.

Ces perturbations européennes ont provoqué des corrections boursières de 10 % à 20 % à l’échelle internationale. Des inquiétudes sont déclenchées chez les investisseurs d’ici, ce qui a comme conséquence de ralentir le rythme de la croissance américaine.

Par contre, les pays du BIC (Brésil Chine et Inde) connaissent une surchauffe économique.

Ces pays appliquent des politiques de restrictions monétaires pour ralentir le rythme de croissance. Selon les économistes, la Chine va voir son taux de croissance passer d’un extraordinaire 12 % à 10 %.

Le marché boursier n’aime pas les incertitudes. Quand il y en a, les cours boursiers se corrigent exagérément. À l’inverse, l’excès d’optimisme fait grimper à l’excès les cours.

Deux possibilités peuvent se produire d’ici la fin de l’année selon la tendance actuelle :

1. La reprise économique se poursuit en Amérique du Nord, comme anticipé par le consensus des économistes, mais à une vitesse un peu plus lente, soit une croissance de 2 % à 3 %, au lieu de plus de 3 % comme prévu antérieurement. On verra prochainement des révisions à la baisse de la croissance. Si c’est le cas les profits des entreprises poursuivront leur progression et les cours boursiers pourraient afficher autour de 10 % en 2010.

2. Plusieurs pays d’Europe, excluant l’Allemagne et la France, retomberaient en récession, ce qui pourrait réinstaurer une perte de confiance accrue qui aurait comme conséquence de décélérer entre 1 % et 2 % la croissance nord-américaine. Dans ce cas, les cours boursiers pourraient être inférieurs au niveau actuel.

Les probabilités sont encore plus élevées que la première possibilité se réalise, soit celle de la poursuite de la reprise économique.

Les raisons avancées par les économistes sont :

  • Les dépenses gouvernementales nord-américaines sont encore élevées.
  • Les dépenses des entreprises s’accélèrent malgré un certain ralentissement des dépenses des consommateurs.

Les cours boursiers sont redevenus sous-évalués. L’indice de valorisation indique une sous-évaluation de la Bourse américaine de 10 % au 1er juillet. Des chasseurs d’aubaines sont actifs actuellement autant en Asie, en Europe et maintenant en Amérique du Nord.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.