La force de l’euro préoccupe la Commission européenne

8 mai 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La surévaluation relative de l’euro est une source de «préoccupation croissante» pour la Commission européenne, comme elle l’indique dans un rapport dressant le bilan de la première décennie de circulation de la monnaie unique.

Lancé en mai 1998, l’euro a atteint un nouveau record face au dollar américain à 1,60 $US le mois dernier, avant de se replier sous la barre des 1,55 $US, où il se négociait mercredi midi.

Malgré le renforcement de l’euro, la Commission européenne estime que la volatilité de la devise a été plutôt limitée en comparaison avec les fluctuations passées. Elle attribue la vigueur actuelle de l’euro aux écarts de taux d’intérêt entre l’Europe et les États-Unis et au gonflement du déficit américain.

La Banque centrale européenne est confrontée à une période difficile, marquée par une accélération de l’inflation liée à la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires. Elle doit également faire face aux turbulences suscitées sur les marchés financiers par la crise des hypothèques à risque, a ajouté la Commission dans son rapport.

Celle-ci s’est félicitée du succès de l’euro tout en déplorant la variation substantielle des taux d’inflation entre les pays de la zone euro, la trop faible flexibilité des marchés du travail, et l’intégration transfrontalière incomplète des marchés des biens et services et des marchés financiers.

La Commission a également indiqué qu’elle serait habilitée à se pencher sur certaines questions de stabilité financière dès l’entrée en vigueur du nouveau traité de l’Union européenne en 2009.