La poussée des titres bancaires ferait long feu

12 septembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’analyste John Aiken, de Valeurs mobilières Dundee, met en garde ses clients contre la pérennité de la poussée boursière des titres bancaires canadiens.

«Comme ce qui s’est produit avec les derniers rallyes du secteur financier, les évaluations vont diminuer avec la publication prochaine de manchettes négatives consécutives aux résultats du 3e trimestre aux États-Unis. Nous ne croyons pas que les banques canadiennes y seront immunisées. Les investisseurs qui ont profité d’une surpondération des titres bancaires devraient vendre et sous-pondérer le secteur bancaire d’ici la fin du mois», a-t-il précisé.

John Aiken explique que les actions des banques canadiennes ont profité d’une vague d’optimisme au 3etrimestre. Celle-ci serait issue de l’annonce de radiation d’actifs moins importantes que prévu. Depuis le 26août, calcule-t-il, l’indice du secteur financier du S&P/TSX a avancé de 7%, comparativement à un recul de 5% de l’indice général.

Même si plusieurs banques n’ont pas réussi à atteindre les cibles que les analystes avaient fixées, le secteur dans son ensemble a profité des bonnes nouvelles en provenance de la CIBC et de la Banque Royale, qui ont annoncé des dépréciations plus faibles que celles qui étaient anticipées.

De plus, les vendeurs à découvert sont sortis du marché. En liquidant leurs positions short, ils ont contribué à faire grimper le cours des actions des banques.

John Aiken craint que les résultats du 4e trimestre soient entachés de mauvaises nouvelles. Les provisions pour mauvaises créances risquent d’augmenter, à la suite du ralentissement que connaît le marché immobilier américain. Le fléchissement des activités sur le marché des capitaux fera mal aux banques, qui pourraient hésiter à augmenter leurs dividendes.

Aux investisseurs qui décident d’acheter des titres bancaires canadiens, il recommande les titres de la Banque TD et de la Banque Royale. Ceux qui détiennent des actions de la Banque de Montréal devraient les vendre, conclut-il.