La rentabilité passe-t-elle par la sous-traitance ?

Par Ronald McKenzie | 8 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’année 2011 ne sera pas une année particulièrement faste pour les firmes d’investissement. C’est du moins ce que soutiennent une centaine de hauts dirigeants interrogés par RBC Daxia et Accenture en Amérique du Nord, au Royaume-Uni, en Europe, en Australie et au Proche-Orient.

Plus de la moitié d’entre eux (59 %) estiment que leur maison dégagera un rendement du capital de 15 % ou moins. Quatorze pour cent des personnes interrogées prévoient 10 % ou moins seulement. Avant l’éclatement de la crise de 2008, le rendement du capital des firmes d’investissement sondées par RBC Daxia s’établissait à 20 %.

«Les bouleversements qu’ont subis les marchés financiers ont nui à la rentabilité de l’industrie des services d’investissement. Le recul des cours et la recherche de produits sécuritaires liquides à bas coûts ont eu un impact négatif sur les revenus des entreprises. Les gestionnaires de fonds semblent se concentrer davantage sur leurs compétences propres afin de renforcer leurs activités de vente», explique RBC Daxia.

L’étude révèle qu’un nombre croissant de firmes d’investissement recourent à la sous-traitance et à l’impartition afin de réduire leurs frais d’exploitation, d’améliorer le service à la clientèle et de développer des produits financiers novateurs. Ces changements sont rendus nécessaires en raison des pressions qu’exercent les investisseurs pour avoir accès à des produits financiers transparents et à moindre coût.

Dans ce contexte, dit RBC Daxia, l’utilisation d’une technologie à la fine pointe deviendra un enjeu majeur pour les firmes qui désirent conserver un avantage concurrentiel.

L’idée voulant que la sous-traitance et l’impartition soient incontournables semble faire son chemin. En effet, plus des trois quarts des hauts dirigeants interrogés croient que ce phénomène s’accentuera au cours des trois prochaines années. La comptabilité, la garde de valeurs, les services post-vente et la gestion du risque sont les opérations les plus susceptibles d’être confiées aux sous-traitants et aux impartiteurs, croient-ils.

Les données recueillies par RBC Daxia indiquent que des économies annuelles de 20 % à 25 % sont possibles. Si les firmes qui adoptent la sous-traitance et l’impartition réalisent effectivement de telles économies, il est à prévoir que l’ensemble de l’industrie empruntera cette voie dans un avenir rapproché.

Ronald McKenzie