Le Canada doit doubler ses dépenses pour atteindre la carboneutralité

Par La rédaction | 7 février 2024 | Dernière mise à jour le 8 février 2024
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Main de femme avec un arbre qu'elle plante, concept de conservation de l'environnement Protéger et préserver les ressources planter des arbres pour réduire le réchauffement climatique utiliser des énergies renouvelables conservation des forêts naturelles.
Thanakorn Lappattaranan / iStock

En effet, bien que le Canada ait accompli d’importants progrès, notamment en ce qui concerne l’adoption des véhicules électriques et de l’amélioration de l’efficacité énergétique des habitations, le rapport intitulé Action climatique 2024 indique qu’il faut accélérer le rythme du changement si le pays veut parvenir à la carboneutralité d’ici 2050.

Concrètement, le Canada doit faire passer ses dépenses du niveau actuel d’environ 37 milliards de dollars (G$) à 60 G$ par année, estime le rapport.

S’appuyant sur des sondages réalisés auprès de la population, des données sectorielles et des méthodes de recherche ciblée, l’étude des chercheurs du nouvel Institut d’action climatique RBC créé en avril 2023 présente plusieurs autres conclusions sur l’état de préparation du Canada à des normes climatiques plus rigoureuses.

En voici quelques-unes :

  • Environ 80 % des coûts de transition engagés depuis 2016 ont été assumés par le gouvernement fédéral. Les provinces doivent augmenter leurs dépenses pour remettre le Canada sur la bonne voie.
  • Plus de la moitié des grandes entreprises canadiennes se sont fixé des objectifs de réduction des émissions pour 2030, et 96 % des chefs de direction sondés sont convaincus que ces objectifs sont atteignables.
  • Près des deux tiers des Canadiens souhaitent faire davantage pour lutter contre les changements climatiques, mais environ la moitié ne privilégient pas les mesures pouvant affecter leur niveau de vie.
  • Les subventions octroyées par le gouvernement pour les rénovations domiciliaires écologiques ont aidé les consommateurs à surmonter « l’écoprime ».
  • Les investissements dans les infrastructures de capture, d’utilisation et de stockage du carbone sont essentiels à long terme, cependant, la réduction du méthane peut produire des résultats plus rapides. 

D’après le rapport, l’un des obstacles à l’accélération du rythme de l’action climatique au pays est le fait que seulement 28 % des Canadiens sont prêts à payer plus, ce qu’on appelle l’écoprime, pour les aliments, l’énergie et les déplacements afin de générer moins d’émissions.

Dans un tel contexte, la conversion à des technologies plus efficaces, comme les véhicules électriques et les thermopompes, pourrait aider à surmonter l’écoprime. Néanmoins, celle-ci doit devenir plus abordable, souligne l’étude.

« Il faut grandement augmenter la somme des capitaux investis dans la transition énergétique. Nous avons observé une augmentation de 50 % de ceux-ci depuis 2021, principalement en raison des engagements du gouvernement fédéral, et cette somme doit être doublée de nouveau très rapidement. Le secteur privé, avec l’appui des gouvernements provinciaux et du gouvernement fédéral, doit maintenant appuyer la suite de la transition », a déclaré John Stackhouse, premier vice-président, Bureau du chef de la direction, RBC.

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La rédaction