Le marché obligataire canadien a le vent en poupe

24 mai 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

(24-05-2006) Le marché obligataire canadien peut dire merci à l’ancien ministre canadien des Finances, Ralph Goodale. En abolissant la limite de 30 % sur le contenu étranger des caisses de retraite et des régimes d’épargne-retraite des Canadiens, l’ex-gouvernement Martin a fait bondir l’émission de titres d’emprunt.

Entre le début de 2006 et le 17 mai, rapporte RBC Marchés des Capitaux, quelque 12,5 milliards de dollars d’obligations ont été émises au Canada. C’est trois fois plus que pendant la même période l’an dernier, où elles avaient atteint 3,7 milliards de dollars. La valeur des nouvelles émissions a déjà dépassé les 9,4 milliards de dollars réalisés pour l’ensemble de 2005.

Avant la suppression du plafond en juillet 2005, les caisses de retraite et les régimes d’épargne-retraite canadiens devaient investir 70 % de leurs actifs au Canada.

RBC qualifie de «phénoménale» cette croissance. Pour la première fois en plus de 30 ans, d’importants fonds canadiens peuvent rechercher des occasions d’investissement outremer, tandis que des sociétés et des organismes gouvernementaux étrangers peuvent se tourner vers le Canada. «Les émetteurs étrangers profitent d’un nouveau bassin d’investisseurs et de nouvelles sources pour se diversifier, à un coût comparable à ce qu’ils peuvent obtenir sur d’autres marchés», constate Larry Bates, chef de la division des obligations de RBC Marchés des Capitaux.

Selon M. Bates, les émetteurs d’obligations étrangères en dollars canadiens ont souvent très bonne réputation. En outre, le taux de change favorable au huard fait en sorte qu’il est intéressant pour les étrangers d’émettre des obligations en dollars canadiens, ce que recherchent de plus en plus les investisseurs internationaux.