Le mythe de la retraite dorée s’estompe au Québec

24 juillet 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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De moins en moins de Québécois estiment que les personnes retraitées sont plus à l’aise financièrement que la moyenne des gens sur le marché du travail. Simultanément, de plus en plus de Québécois croient que la situation financière des retraités se situe en bas de la moyenne de celle des travailleurs.

Ces perceptions des Québécois à l’égard de la situation financière des retraités figurent dans les résultats d’un sondage dévoilé lundi par l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic(AQRP).

Selon l’association, ils marquent un changement d’attitude vis-à-vis de cette question. En 2006, l’AQRP a demandé aux Québécois s’ils croyaient que les retraités étaient plus à l’aise financièrement que la moyenne des travailleurs. Onze pour cent ont dit oui(voir tableau). À la même question cette année, seulement 6 % ont répondu par l’affirmative.

En 2006, 32 % des participants ont déclaré que la situation financière des retraités se situait en bas de la moyenne. La proportion cette année a grimpé à 37 %.

2007

2006

Plus à l’aise

6 %

11 %

Dans la moyenne

43 %

45 %

En bas de la moyenne

37 %

32 %

En situation de pauvreté

7 %

9 %

Tant en 2006 qu’en 2007, la plus forte proportion des répondants estimait néanmoins que la situation financière des retraités se situe dans la moyenne de celle des gens qui sont sur le marché du travail.

L’AQRP explique cette «évolution notable» de l’état de l’opinion publique par la place exceptionnelle que le phénomène de la retraite a occupé dans l’espace public depuis quelques mois. Des facteurs objectifs comme le vieillissement de la population, l’augmentation du coût de la vie et la hausse du coût de nombreux services publics auraient également un impact sur les perceptions des Québécois à l’endroit de la retraite.

L’AQRP regroupe plus de 23 000 membres provenant des gouvernements du Québec et du Canada, des sociétés d’Etat et des municipalités du Québec ainsi que des réseaux québécois de la santé et de l’éducation. Sa mission est de promouvoir et défendre les droits et intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux de ses membres.