Le paiement de la dette appauvrit l’offre d’obligations

28 septembre 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(28-09-2006)Les investisseurs intéressés par les titres canadiens de dette devront se tourner de plus en plus vers les obligations provinciales et municipales, constate l’agence Reuters.

En effet, l’utilisation des surplus fédéraux pour rembourser la dette nationale fait en sorte que le gouvernement canadien est moins pressé d’émettre des obligations. Cela crée une rareté(relative)de titres, avec pour conséquence une hausse des prix.

Des observateurs se demandent si le marché canadien des capitaux ne souffrira pas d’un manque de liquidité. En effet, depuis plusieurs mois, la Banque du Canada rachète les obligations émises par le Trésor canadien. Il y a deux semaines, elle a même passé outre au lancement d’une série d’obligations de 10 ans. Certains économistes et stratèges croient que les titres de dettes émis par les agences fédérales, comme la Société canadienne d’hypothèque et de logement, pourraient disparaître.

Mais plusieurs analystes doutent que cet essoufflement de l’offre soit durable. En effet, quand le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a annoncé l’existence du surplus de 13,2 milliards de dollars, il a insisté pour dire que les années de vaches grasses étaient terminées. Éventuellement, le gouvernement fédéral devra recourir aux titres de dette pour financer ses opérations. D’ailleurs, font-ils remarquer, dès le lendemain de la déclaration du ministre, le prix des obligations canadiennes a commencé à reculer.

Quoi qu’il en soit, l’affectation des 13,2 milliards de dollars au remboursement de la dette ramène celle-ci à 481,5 milliards de dollars. Le ratio dette/PNB se situe maintenant à 35,1 %, son plus bas niveau en 25 ans.