Le travail autonome, une vocation?

10 octobre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La liberté a un prix parfois élevé, si l’on se fie aux données rassemblées par la firme Intelligence Hypothécaire concernant les travailleurs autonomes.

Dans un récent sondage, la firme de courtage hypothécaire constate que 80 % des travailleurs autonomes canadiens estiment qu’ils doivent faire des compromis, sur le plan personnel ou financier, pour assurer la bonne marche de leur entreprise, par exemple en sacrifiant l’épargne-retraite(57 %)ou en retardant l’achat de biens immobiliers(43 %).

Encore une fois, ce sont les femmes qui font les frais des préjugés qu’on entretient à l’endroit du travail autonome. Presque la moitié(44 %)des femmes ayant répondu au sondage déclarent qu’elles ont eu des difficultés à obtenir du financement personnel en raison de leur statut de non-salariée, contre seulement 30 % des hommes.

De plus: * 48 % des travailleuses autonomes jugent qu’elles n’ont pas assez épargné en vue de leur retraite.* 20 % n’ont pas d’épargne-retraite, contre seulement 7 % des hommes.* 17 % ne sont pas propriétaires, contre seulement 6 % des hommes.* 35 % d’entre elles déclarent que leurs problèmes financiers personnels leur causent des insomnies, contre 24 % des hommes.

Tant chez les femmes que chez les hommes, les compromis sont inévitables. Par exemple, 51 % prennent moins de vacances qu’ils le désirent. Plus du tiers des travailleurs autonomes n’ont pas d’assurance frais médicaux ou frais dentaires complémentaire. Près de la moitié(46 %)ont moins d’épargne-retraite que prévu et 11 % n’en ont pas du tout. Des 43 % qui ont retardé l’achat de biens immobiliers, 9 % ne sont pas propriétaires et 34 % ne possèdent pas de résidence secondaire ou de chalet.

Malgré leurs difficultés à équilibrer vie personnelle et vie professionnelle, les travailleurs autonomes n’abandonnent pas le rêve de devenir propriétaire un jour. En effet, 26 % des participants prévoient acheter ou refinancer une résidence principale dans les trois prochaines années. Quelque 12 % prévoient acheter un immeuble à revenu. Dix pour cent comptent acheter une résidence secondaire, et 5 % songent à emprunter sur la valeur de leur maison pour financer leur entreprise.