Les Canadiens fortunés boudent les titres étrangers

Par Ronald McKenzie | 19 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les Canadiens fortunés possédant plus de 250 000 $ d’actifs investissables ne détiennent que 15 % de participation en titres étrangers, indique une étude des Associés en placement Brandes.

Sans surprise, on apprend que les États-Unis sont la destination de prédilection de ceux qui choisissent d’investir en dehors des frontières canadiennes.

Brandes dit se préoccuper de cette tendance qu’ont les investisseurs canadiens fortunés à concentrer leurs avoirs ici. Notre marché national, souligne l’entreprise, est dominé par le secteur des ressources naturelles et celui des sociétés financières. La faible proportion de contenu étranger dans les portefeuilles des bien-nantis « indique un manque de diversification ».

Plusieurs raisons expliquent ce comportement :

– Aussi curieux que celui puisse paraître, 95 % des investisseurs canadiens ignorent que les règles relatives au placement en contenu étranger ont été abolies. « Ce pourcentage est surprenant, étant donné que plus de la moitié des personnes interrogées estiment que leurs connaissances en termes de placements sont élevées », commente Brandes.

– Les investisseurs canadiens considèrent que le marché domestique offre une « familiarité confortable ». Ils croient également que le Canada continuera de surpasser les marchés mondiaux.

– Ils se méfient des marchés mondiaux qui présenteraient, disent-ils, des risques accrus. « Quelques-uns ont cité une expérience passée négative avec des placements étrangers comme raison pour ne pas investir en dehors du Canada », constate Brandes.

– Enfin, des participants ont invoqué des motifs patriotiques pour justifier leur décision d’investir principalement au Canada.

« Nous sommes inquiets du fait que les investisseurs canadiens […] ne se diversifient pas correctement sur le long terme. Les investisseurs devraient s’appuyer sur la force du dollar canadien pour tirer profit des opportunités de placements internationaux et rechercher une meilleure diversification par la même occasion », conclut Brandes.

Ronald McKenzie