Les Canadiens sont à l’aise avec le terme « retraite », selon un sondage du Groupe Investors ; mais attention au mot « retraité »

4 janvier 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Selon un nouveau sondage commandité par le Groupe Investors, 91 % des Canadiens sont d’accord avec l’utilisation du mot « retraite » pour qualifier la période qui suit la période active. Même que 75 % ne trouvent pas de terme plus approprié. Toutefois, le mot « retraité » crée des réactions différentes selon l’âge des personnes sondées.

« Les Canadiens sont encore à l’aise avec le mot "retraite", surtout depuis que l’idée qu’on se faisait du vieillissement et de la qualité de vie qui y est associée évolue, affirme Bruno Therrien, planificateur financier et directeur régional du Groupe Investors au bureau de Sherbrooke. De nos jours, la "retraite" englobe toute une variété de styles de vie et d’options qui n’étaient pas auparavant associés à cette période de la vie. »

Si « retraite » est généralement considéré comme le mot le plus approprié pour décrire la période qui suit la vie active, le terme « retraité » suscite des réactions différentes selon l’âge. Ainsi, 92 % des retraités acceptent qu’on les qualifie de la sorte, mais ceux qui approchent de l’âge auquel on quitte habituellement le marché le travail sont plus réticents. Moins de la moitié (45 %) des 55 ans et plus veulent qu’on leur donne un jour ce qualificatif.

« Nombre de personnes d’âge moyen ont commencé à réfléchir à ce que sera leur retraite, mais l’image qu’ils s’en font est parfois encore floue, commente M. Therrien. Cela explique en partie l’hésitation des gens de ce groupe d’âge à se voir comme des "retraités". »

Les plus jeunes ne sont pas aussi réticents, peut-être parce qu’ils n’ont pas encore commencé à songer à la retraite : 55 % des 25-34 ans et 59 % des 35-44 ans acceptent l’appellation « retraité ». C’est à partir de 45 ans que la proportion de répondants qui le rejettent augmente.

Quand on leur demande s’ils se décriraient éventuellement comme des « travailleurs à temps partiel » ou des « semi-retraités » (dans le cadre d’une retraite progressive), la moitié (49 %) des Canadiens de la population active préfèrent « semi-retraités ». Les gens plus près de la retraite sont moins enclins à se définir comme des « semi-retraités » : 45 % des 55 ans et plus le feraient contre 54 % des 35 ans et moins.

« De plus en plus de gens choisissent de diminuer leurs heures de travail dans les dernières années de leur carrière, mais ils sont toujours très impliqués dans le milieu du travail, souligne M. Therrien. Les baby-boomers veulent rester actifs et se sentir utiles. D’un autre côté, ils désirent aussi profiter de plus de flexibilité et de liberté et explorer de nouvelles avenues – à leurs conditions. »

La plupart des gens savent précisément à quel âge ils prendront « officiellement » leur retraite : 19 % prévoient le faire entre 55 et 59 ans, 20 % entre 60 et 64 ans, et 30 % après 64 ans. Seule une personne sur quatre (26 %) l’ignore.

Le sondage a été mené du 4 et le 13 septembre 2007 auprès de 2 055 Canadiens adultes par le biais du panel de recherche en ligne du Centre de recherche Harris/Décima. Un échantillon de cette taille produit des résultats exacts à +/- 2,2 % près, et ce, 19 fois sur 20.