Les Québécois affirment réduire leur endettement

Par Fabrice Tremblay | 8 août 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Observer tous ces États qui essaient de se sortir de leurs problèmes d’endettement incite peut-être les ménages à être plus prudents dans la gestion de leur propre dette. En effet, un récent sondage commandé par la Banque CIBC révèle qu’une majorité de Québécois estiment avoir réduit leur endettement depuis le début de l’année.

Une proportion de 61 % de Québécois déclarent avoir réalisé des progrès vers leur désendettement jusqu’à maintenant en 2011. Le taux pour l’ensemble de la population canadienne est identique. De façon plus précise, 25 % des répondants au Québec affirment avoir fait « de très bon progrès » vers la réduction de leur dette, et 36 % disent avoir fait « de bons progrès ».

« La gestion de la dette dans le cadre d’un plan financier global est d’une importance primordiale, et les résultats de ce dernier sondage prouvent que les ménages réalisent des progrès en ce sens », dit Christina Kramer, vice-présidente à la direction Distribution, détail et stratégie des canaux, chez CIBC. « De simples mesures comme un versement supplémentaire ou l’établissement d’un budget familial peuvent faire une différence pour la réduction de la dette à long terme », dit la gestionnaire.

Pas vraiment un obstacle Selon les résultats du sondage, seulement 31 % des Québécois estiment que leur niveau d’endettement actuel constitue un obstacle à la réalisation de leurs projets financiers futurs. C’est un taux significativement plus bas que pour l’ensemble des Canadiens, qui sont 42 % à faire cette évaluation pessimiste de leur situation. Au Québec, 7 % des répondants disent que leur endettement constitue « un obstacle de taille », 24 % disent que c’est « un certain obstacle », 33 % n’y voit « pas vraiment un obstacle » et 34 % jugent que ce n’est « pas du tout un obstacle ».

Le sondage réalisé en juillet par la firme Harris/Decima montre aussi que les personnes ont peu tendance à consulter un professionnel pour les questions touchant à l’endettement. Ce sont 19 % des Québécois qui disent avoir consulté un conseiller dans la dernière année pour savoir comment mieux gérer leur endettement. Le taux au Canada est à peine plus élevé (21 %). « Les Canadiens associent souvent les conseils financiers aux sujets comme l’épargne-retraite et les placements, mais ils devraient aussi penser à inclure la réduction de leur dette dans un entretien avec un conseiller au sujet de leur situation financière globale, » souligne Mme Kramer.

Fabrice Tremblay