Les Québécois peu préoccupés par leurs dettes

Par Ronald McKenzie | 11 avril 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près du tiers des Québécois (32 %) affirment ne pas être du tout préoccupés par leurs dettes, indique un sondage CROP mené en décembre dernier pour le compte de la Banque Nationale.

Cependant plusieurs Québécois se disent « très » (17 %) ou « assez » préoccupés (24 %) par le remboursement de leurs emprunts et de leurs dettes.

En général, les Québécois font preuve de discernement avec l’argent de plastique. En effet, la moitié des personnes interrogées (51 %) utilisent leur carte de crédit comme un mode de paiement parmi d’autres et remboursent toujours la totalité de leur solde. Toutefois, près d’un Québécois sur cinq (17 %) emploie plutôt sa carte de crédit comme un outil de financement et prévoit rembourser la totalité de son solde d’ici les six prochains mois. Fait inquiétant, plus d’un Québécois sur trois (37 %) se sert d’une carte de crédit pour pallier un manque d’argent et de liquidité. « Il s’en sert pour obtenir des avances de fonds ou ne prévoit pas compléter le remboursement de son solde dans les 6 prochains mois », note la Nationale.

Appelé à commenter ces résultats, Alain Giguère, président de CROP, a souligné qu’il y a deux portraits du crédit au Québec. Pour la plupart des Québécois, dit-il, le crédit est un outil pratique qui permet de faciliter les achats et la consommation. « Par contre, d’autres sont surendettés, éprouvent une certaine honte quant à leur situation financière et tenteraient de cacher leur faillite à leurs proches au lieu de demander de l’aide. »

C’est en Outaouais que le plus grand nombre (58 %) de répondants disent toujours acquitter la totalité du solde mensuel de leur carte de crédit. À l’inverse, c’est à Québec (14 %) et en Estrie (13 %) qu’on trouve le plus de consommateurs qui ne règlent jamais en entier leur solde mensuel.

Ronald McKenzie