Les turbulences des marchés créent des occasions d’achat

17 août 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Il y a fort à parier que, sur le marché financier nord-américain, des nouvelles économiques favorables auront raison des craintes et que les turbulences actuelles seront perçues, avec un peu de recul, comme une occasion d’acheter des actions », affirme l’économiste en chef et stratège en chef de Marchés mondiaux CIBC, Jeff Rubin.

Selon un rapport de Marchés mondiaux CIBC, la forte croissance de l’économie mondiale, la vigueur des données fondamentales des sociétés et, si nécessaire, des réductions du taux d’escompte des banques centrales permettront de surmonter les malheurs qui frappent le marché des prêts hypothécaires à haut risque des États-Unis.

En effet, poursuit M. Rubin, « les données fondamentales sous-jacentes relatives à la croissance de l’économie mondiale et aux bénéfices continuent de créer des conditions propices pour les actions et la qualité du crédit des sociétés. Exception faite des prêts hypothécaires aux États-Unis, les pressions de vente qui s’exercent maintenant sur les marchés des actions et du crédit relèvent plus de la peur que de la réalité. »

Les récentes turbulences s’apparenteraient donc plus à de petites secousses qu’à un séisme d’envergure, illustre l’économiste en chef. Le repli de 11% des actions canadiennes constitue ainsi une correction, un phénomène fréquent au cours d’une tendance haussière.

Jeff Rubin rappelle que la croissance économique mondiale a été deux fois plus rapide que lors de la dernière crise du crédit, en 1998. On se souvient que dans le sillage de la crise asiatique, une bonne partie du monde, à l’exception de l’Amérique du Nord, s’était embourbée dans une récession. « Puisque la croissance mondiale se maintient au coeur d’une tourmente qui n’agite encore que le marché du crédit à l’habitation des États-Unis, la surpondération de l’indice TSX dans les secteurs de l’énergie et des ressources devrait empêcher une répétition du ressac de 1998. »

« Il se peut aussi que la souspondération du Canada dans les actions du secteur des biens de consommation, lequel pourrait subir les conséquences de la diminution des dépenses des ménages américains, s’avère profitable, et le fait que le marché canadien du logement est plus vigoureux signifie que les pressions s’exerçant sur la qualité du crédit des ménages sont moins grandes », explique M. Rubin.

Donc, l’économiste en chef s’attend à ce que les turbulences restent à court terme, et qu’éventuellement, « les marchés pourraient rationnellement devenir moins sensibles aux mauvaises nouvelles concernant les défauts de paiement des prêts hypothécaires et les baisses de valeur des TAC flux groupés, deux éléments qui sont désormais largement intégrés. Avec l’aide des liquidités de la banque centrale et compte tenu des perspectives fondamentalement haussières de l’économie mondiale, les effets de la contagion se limiteront vraisemblablement à une correction de milieu de cycle sur le marché des actions. »

Cliquez ici pour lire le rapport intégral de Marchés mondiaux CIBC