Pas de problème avec les retraites au Canada

Par Ronald McKenzie | 14 Décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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« Les aînés canadiens sont parmi les personnes les plus aisées au monde et peuvent s’attendre à un style de vie à leur retraite beaucoup plus confortable qu’ils le pensent. »

En quelques mots, voilà la thèse que soutiennent Fred Vettese et Bill Morneau dans leur livre The Real Retirement: Why You Could Be Better Off Than You Think, and How to Make That Happen. Ces deux auteurs ne sont pas des béotiens en matière de retraite. Le premier est actuaire en chef du cabinet de services-conseils en ressources humaines Morneau Shepell, tandis que le second est le président exécutif de son conseil d’administration.

Ils ont publié cet ouvrage dans le but de détruire « plusieurs mythes sur la retraite ».

L’un de ceux-ci veut que, pour couler des vieux jours à l’abri des soucis financiers, les retraités doivent toucher des revenus équivalant à 70 % de ce qu’ils gagnaient lorsqu’ils étaient au boulot. Faux, disent MM. Vettese et Morneau. « Cette cible se rapproche de 50 % et non pas de 70 %. »

Selon les auteurs, le taux de pauvreté chez les aînés canadiens est moins de la moitié du taux pour les Canadiens en âge de travailler. Cela est attribuable, en partie, au fait qu’il existe en réalité quatre piliers du système de retraite au Canada plutôt que trois, comme on le croit souvent.

1. La Pension de la sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.

2. Le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec.

3. Les régimes donnant droit à une aide fiscale, comme les REER et les régimes de retraite en milieu de travail.

4. Les actifs autres que les régimes de retraite habituels, comme l’immobilier, l’argent comptant, les actions et les obligations.

« Les actifs regroupés dans ce quatrième pilier dépassent grandement la somme de tous les actifs des trois premiers piliers. Les aînés canadiens ont plus d’actifs qui peuvent être convertis en revenu de retraite qu’ils ne le pensent », précise Bill Morneau.

Certes, les 20 prochaines années seront difficiles en raison du rendement inférieur des investissements et d’une longévité accrue. Mais les Canadiens feront face à ces changements en travaillant plus longtemps. MM. Vettese et Morneau estiment que l’âge moyen du départ à la retraite passera de 62 ans à 66 ans.

Ronald McKenzie