Peu importe les aléas de l’économie…

Par Nathalie Savaria | 11 mars 2024 | Dernière mise à jour le 28 février 2024
4 minutes de lecture
Photo portrait de Janick Tremblay.
Gracieuseté de Valeurs mobilières Desjardins

Les 20 à 30 ans ont besoin de conseils pour se fixer des objectifs et réaliser leurs projets.

UNE ÉPOQUE RICHE DE POSSIBILITÉS

« Ces jeunes de 20 à 30 ans n’en ont pas l’impression, mais c’est probablement la période la plus riche de leur vie en termes de possibilités d’investissement », estime Janick Tremblay, gestionnaire de portefeuille et gestionnaire de patrimoine chez Valeurs mobilières Desjardins.

« En fait, continue-t-elle, ces jeunes-là n’ont pas d’obligations et passent d’un revenu très faible ou d’un revenu étudiant à un revenu structuré, somme toute important, surtout si on parle de professionnels de haut niveau. »

CONSEIL ET LITTÉRATIE FINANCIÈRE

Vous avez entre 20 et 30 ans, donc vous êtes de la génération Z, et vous entamez votre vie professionnelle ?

Selon Janick Tremblay, pour éviter de dépenser son argent et de trop s’endetter, il faut, dès le départ, s’informer sur les stratégies financières possibles et mettre en place une structure en allant rencontrer un conseiller en placement ou un planificateur financier.

De même, développer sa littératie financière est également essentiel pour mieux comprendre le marché financier et les cycles économiques, y compris les phases de récession, afin d’adopter les attitudes et comportements appropriés.

« Il faut s’informer sur ce qu’est le marché financier. Pourquoi je devrais mettre ça dans des actions au lieu d’un certificat de placement garanti ? Pourquoi je devrais faire telle chose versus telle autre ? », illustre Janick Tremblay.

En étant accompagnés par un conseiller, les jeunes qui investissent – comme tous les autres clients d’ailleurs – comprennent mieux aussi les risques qu’ils prennent pour obtenir un certain rendement, la répartition d’actifs et l’horizon de placement. Puis, pendant une crise par exemple, leur conseiller peut les ramener aux objectifs qu’ils se sont fixés au départ.

« Ils ne partent avec pas plus de rendements, mais ils ont beaucoup plus d’assurance », fait-elle valoir.

DES OUTILS POUR UNE STRUCTURE SOLIDE

Outre une base en littératie financière et les conseils d’un professionnel, une bonne structure inclut la gestion de ses dépenses, donc un budget, et un fonds d’urgence pour faire face aux imprévus, un accès à un crédit, ainsi qu’un plan d’épargne systématique. Il faut aussi procéder à l’évaluation de ses dettes et à la façon de financer ses actifs, comme l’achat d’une maison.

Car, après la période de 20 à 30 ans vient celle de 30 à 40 ans où les obligations financières s’accumulent : maison, auto, enfants, etc. Ainsi, il est avantageux et même impératif de profiter de sa jeune vingtaine pour créer une mise de fonds avec le CELIAPP.

« C’est un bel outil qui a été mis en place pour accéder à la propriété. Qu’on mette 8000 $ [NDLR : le plafond annuel] ou 500 $, ouvrons-le maintenant. C’est une stratégie incontournable et un levier financier important pour les jeunes », signale l’experte.

L’APPROCHE CYCLE DE VIE

Grâce à une offre de service évolutive, Janick Tremblay accompagne ses clients à chacune des étapes du cycle de vie, misant sur la proximité et la communication.

« Je crois beaucoup au cycle de vie. […] Un jeune entre 20 et 30 ans n’a pas les mêmes besoins qu’une personne qui est en transfert générationnel ou en transfert de patrimoine. Et cette période-là est tout aussi importante, parce qu’elle met en place les fondations d’une santé financière à long terme. »

« Donc, entre 20 et 30 ans, par exemple, on discutera d’une assurance vie permanente, d’un CELIAPP, d’un CELI, d’un REER, mais pas de la retraite. »

« À 30 ans, on n’en est pas là du tout, ajoute-t-elle. On leur parle de quelque chose qui semble encore inaccessible. Ils commencent leur vie, on ne parlera donc pas de leur fin de vie. »

LE TEMPS, UN ATOUT

Pour les jeunes qui songent notamment à investir à la Bourse, Janick Tremblay considère qu’il faut voir les choses dans une perspective à long terme, et toujours penser, encore une fois, à ses objectifs de placement.

 « N’ayons pas peur de positionner un volet action dans notre portefeuille, recommande-t-elle. Parce que bon an mal an, si on regarde sur le long terme, un jeune de 20 ou 25 ans en a pour combien d’années avant d’aller toucher ces sommes-là avant la retraite ? »

« N’ayons pas peur, précise-t-elle, de bien intégrer nos répartitions d’actifs en fonction de l’âge et de la prise de risque qu’on peut supporter. »

Et les 20 à 30 ans disposent d’un précieux atout : le temps.

« Ils sont jeunes, ils ont un rendement simplement parce qu’ils seront dans le marché durant des années, Et ça leur permettra d’avoir plus de sous pour des objectifs de retraite ou d’une prise de retraite avant le temps. Mais il faut qu’ils mettent tout de suite en place des structures d’investissement et… qu’ils n’aient pas peur d’avoir peur ! », conclut-elle.

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Natalie Savaria

Nathalie Savaria

Nathalie Savaria a été rédactrice en chef de magazines dans le domaine de l’immobilier commercial. Elle est journaliste indépendante.