Placement : la consommation de base, un secteur relativement sûr

Par La rédaction | 24 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Préoccupé par la crise financière européenne, les déficits considérables du budget et de la balance des paiements aux États-Unis et le ralentissement économique en Chine, David Ginther favorise de plus en plus les titres défensifs.

En entrevue à Morningstar Canada, le gestionnaire du fonds Mackenzie Universal américain de revenu de dividendes souligne que les actions de consommation de base et des soins de la santé constituent des abris relativement sûrs dans le climat incertain actuel.

Il opte résolument pour de grandes sociétés qui se concentrent davantage sur leurs dividendes et les rachats de leurs actions comme un moyen de stimuler le rendement total des capitaux investis. « Des compagnies d’envergure mondiale de produits de consommation comme le tabac et la bière de marques connues, ainsi que de grands fabricants de médicaments, se sont montrés doués pour rembourser le capital à leurs actionnaires », dit David Ginther.

Il cite quatre titres qui font partie du portefeuille du fonds Mackenzie Universal américain de revenu de dividendes.

* Philip Morris International. Ce géant du tabac qui évolue en dehors des États-Unis possède 16 % du marché international des cigarettes. Philip Morris produit certaines des plus grandes marques internationales du marché : Marlboro, L&M, Bond Street et Parliament. L’entreprise jouit d’un atout concurrentiel et est capable de générer de solides flux monétaires. Le rendement du dividende de Philip Morris est de 4,5 % et son ratio de distribution du dividende se chiffre à 65 %. Il est possible que cette société augmente son dividende.

* Anheuser-Busch InBev. Basé en Belgique, le brasseur mondial Anheuser-Busch InBev est un acteur dominant à l’échelle mondiale. Il détient 50 % du marché américain de la bière et 70 % du marché brésilien. Ses marques phares sont Budweiser, Stella Artois et Beck. Les actions d’Anheuser-Busch InBev se négocient par le truchement de certificats américains d’actions étrangères à la Bourse de New York. Leur ratio cours-bénéfice est de 13,5 fois les bénéfices prévus et le rendement du dividende est de 2 %. « C’est une société qui génère des flux monétaires solides et qui pourrait doubler son dividende dans les deux années à venir, dit David Ginther. Anheuser-Busch InBev arrive bien à remettre le capital à ses actionnaires. »

* Pfizer Corp. Bien que les actions pharmaceutiques à grande capitalisation aient perdu les faveurs du marché depuis un certain temps, certaines entreprises chefs de file parviennent à redistribuer le capital à leurs actionnaires. C’est le cas de Pfizer, « qui réussit très bien à liquider ses activités périphériques et qui envisage de rendre une partie de ces gains aux actionnaires ». Par exemple, Pfizer a accepté de vendre à Nestlé sa division de nourriture pour bébé, et cherche aussi à vendre ses opérations liées aux médicaments pour animaux. L’action de Pfizer se négocie à 10 fois les bénéfices prévus et procure un rendement du dividende de 4 %. « C’est une bonne occasion que d’investir dans cette action, qui devrait bien se comporter au cours des deux ou trois prochaines années », prévoit l’expert.

* Exxon Mobil. Dans le secteur de l’énergie, Exxon Mobil a augmenté son dividende trimestriel de 21 %. Elle présentait un ratio de distribution du dividende inférieur à celui de toutes les autres compagnies énergétiques intégrées, mais l’équipe de direction a pris des mesures pour y remédier. David Ginther souligne qu’Exxon Mobil, qui génère de forts flux monétaires, a historiquement privilégié les rachats d’actions par rapport aux augmentations de son dividende. Mais ses dirigeants reconnaissent désormais le besoin de rester concurrentiel pour ce qui est des distributions de dividendes, note David Ginther.

La rédaction