Planification de la retraite : les Québécois traînent la patte

17 janvier 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(16-01-2007)La moitié des baby-boomers québécois passent plus de temps à planifier leurs séances d’exercice physique que leur retraite, et 43 % d’entre eux à préparer des voyages, révèle un sondage mené pour le compte de BMO Groupe financier.

Plusieurs autres données confirment le fait que les Québécois font preuve d’insouciance vis-à-vis de la planification de leur retraite. Ainsi, 36 % des baby-boomers de la Belle Province n’ont pas de REER, comparativement à 30 % de leurs homologues des autres provinces, et ils sont encore moins nombreux à disposer d’un plan financier(47 % contre 34 %).

Des baby-boomers québécois qui ne disposent pas de REER, 25 % ne savent pas comment ils vont financer leur retraite, tandis qu’un grand nombre comptent sur d’autres sources de revenus, telles que le gouvernement(31 %), les régimes de retraite d’entreprise(24 %), d’autres épargnes ou placements(16 %), ou encore leur conjoint ou leurs enfants(9 %).

Toujours d’après le sondage de BMO, 47 % des baby-boomers du Québec qui disposent de REER ne surveillent leurs placements qu’une seule fois par année, vers la date limite de contribution annuelle, et la moitié considèrent leur REER comme leur plan financier.

« La retraite représente un territoire inexploré pour les baby-boomers. Il est donc très important pour eux de commencer à faire des sacrifices et des choix de vie dès aujourd’hui », a indiqué Michel Bélanger, directeur régional des ventes, à BMO Fonds d’investissements.

Au moins, les Québécois sont conséquents dans leurs choix. En effet, 48 % d’entre eux s’attendent à passer moins de 10 ans à la retraite, et que 22 % pensent y passer de 10 à 15 ans. Par comparaison, la moyenne nationale est de 33 et 19 % respectivement.

Que feront-ils après? Ils recommenceront à travailler…

L’insouciance des Québécois se traduit également par des choix d’investissement douteux, constate pour sa part la firme TD Waterhouse. Ainsi, à peine 39 % des Québécois détiennent des fonds communs, comparativement à la moyenne hors Québec qui est de 62 %.

Les investisseurs du Québec privilégient les économies détenues dans un compte d’épargne(55 %), alors que les fiducies de revenu sont le type de placement qu’ils apprécient le moins. En outre, les habitants de la Belle Province font partie des Canadiens qui ont le moins recours aux plans et aux conseils financiers en vue de la planification de leur retraite.