Pour ou contre le versement de commissions: vos réactions

19 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Notre article Verser des commissions: pour ou contre?, publié la semaine dernière, a suscité quelques réactions de lecteurs. En voici quelques unes.

«Personnellement, je trouve qu’il y aurait un débat à faire sur tout l’environnement de la distribution des produits et services financiers (dont les valeurs mobilières) au Québec et probablement au Canada.

Un tel débat serait définitivement bénéfique aux clients, en premier lieu, ainsi qu’aux conseillers de tous les niveaux – pas seulement les placements.

Ce débat devrait inclure un maximum d’éléments dont les commissions, un premier chapitre, mais pas seulement cet aspect, il y a beaucoup d’autres chapitres à écrire. Selon moi, tout le modus operandi est à revoir parce que le milieu n’a pas bien su s’adapter. Dans la nature, malheureusement, on sait très bien ce qui se passe quand des organismes ne s’adaptent pas.»

-Un conseiller en sécurité financière de la région montréalaise

«Votre dernier paragraphe mentionne exactement le problème majeur qui limite l’application de ce nouveau concept de facturation indépendante des actifs. Cela découragera plutôt que d’aider les investisseurs à épargner davantage. Et puis surtout, ils risquent alors de se tourner vers ceux qui chargeront le moins cher ou les FNB. Pourtant, nous savons tous que payer moins cher ne veut pas nécessairement dire qu’on en a plus pour son argent. Peu importe le produit ou le service que le consommateur acquiert, le prix ne devrait jamais être le facteur premier. Pourtant, à voir les succès des magasins à escomptes comme Dollarama, nous savons fort bien que lorsque l’on touche au facteur prix, il est facile de choisir un produit qui ne convient pas, mais qui donne l’impression qu’il est à la portée de tout portefeuille.

Car, pour quiconque est un véritable spécialiste, le prix facturé sera toujours plus élevé. S’il en est ainsi, c’est que nous sommes convaincus que ce qui compte le plus, c’est le résultat final, l’avantage ou la plus value que nous pouvons apporter.

Malheureusement, cet avantage n’est vraiment reconnu que par ceux qui ont les moyens de se le payer.

C’est donc dire, que le système actuel convient, selon moi, parfaitement à cette réalité, puisque les plus fortunés demanderont, de toute façon à acquérir des produits de catégorie F.

Or, ce qui me brûle le plus c’est pourquoi tant vouloir modifier la rémunération des représentants en épargne collective et ne rien faire pour les agents immobiliers et les conseillers en sécurité financière? C’est un non sens. Avec une commission qui avoisine les 1% par année, nous sommes loin de la rémunération des autres intervenants financiers mentionnés ci-haut. Or, qu’est-ce qu’ils offrent de plus ?

Ne disons-nous pas depuis quelques années, avec la fameuse question de l’équité salariale, que nous nous devons de voir la rémunération des uns et des autres en fonction des compétences et des responsabilités?

Se pourrait-il alors, qu’au contraire, nous, les représentants en épargne collective, soyons, en fait sous-payés par rapport aux agents immobiliers et conseillers en sécurité financière ?»

-Jean-François Robert, M.B.A, représentant de courtier en épargne collective

«Les commissions doivent continuer à être payées. Sans cela, imaginez la difficulté pour les conseillers de gagner leur vie!»

-Un directeur associé de cabinet de services financiers