RBC Dominion, placeur pour compte numéro un

15 juillet 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La maison de courtage RBC Dominion Valeurs mobilières s’est hissée au premier rang des placeurs pour compte d’actions et d’obligations au 2e trimestre de 2008, révèle une étude de la firme Thomson Reuters.

Avec 52 transactions, elle a accaparé plus de 20 % de tous les placements réalisés au cours de cette période. Au second rang figure Valeurs Mobilières TD (45 transactions). Scotia Capitaux complète le podium avec 24 transactions.

Le financement par émissions d’actions et d’obligations a été plutôt tranquille durant le 2e trimestre de 2008. Selon Thomson Reuters, les investissements recueillis ont atteint 17 milliards de dollars, en chute de 38 % sur l’an dernier.

Les entreprises hésitent à lancer de nouvelles actions dans un contexte de grande nervosité des marchés financiers. « Nous sommes en discussion avec des émetteurs qui cherchent du financement public. Mais ils préféreraient placer leurs titres dans un marché plus serein », a indiqué Doug McGregor, co-président de RBC Dominion Valeurs mobilières.

La performance de RBC Dominion au 2e trimestre lui a permis de se rapprocher de son concurrent Marchés mondiaux CIBC en ce qui concerne la vente d’actions. En effet, pour le premier semestre de 2008, Marchés mondiaux CIBC figure en première place, affichant des placements d’une valeur de 3,4 milliards de dollars. RBC arrive se second rang avec 1,9 milliard.

Des observateurs remettent en cause la première position de CIBC. Ils allèguent que le courtier y est parvenu grâce à une émission de 3 milliards de dollars effectuée par sa maison-mère, la Banque CIBC. Ce genre d’opérations « incestueuses » a pour effet de biaiser les données, expliquent ces observateurs. Cependant, ils reconnaissent qu’il serait étrange que les propriétaires de grandes firmes de courtage fassent affaire avec la concurrence pour lever du capital.

L’industrie canadienne des valeurs mobilières souhaite que les marchés se rétablissent rapidement, sans quoi des mises à pied sont possibles. Déjà, Marchés mondiaux CIBC et BMO Nesbitt Burns ont remercié une partie de leur personnel afin de compenser les pertes de revenus. « Je ne crois pas que ce sera dramatique. Il y aura des départs par attrition. Les réductions d’emploi ne seront pas aussi importantes que ce à quoi nous assistons à New York », a souligné Doug McGregor.