Réglementation des valeurs mobilières : le FMI s’en mêle

20 juin 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le Canada se tire dans le pied en refusant d’implanter un système unique de réglementation du secteur des valeurs mobilières, a déclaré au Globe and Mail Rodrigo de Rato, directeur général du Fonds monétaire international(FMI).

« Le Canada a une économie très sophistiquée. Mais votre marché financier n’est pas à la hauteur. Cela ne vous avantage pas », a-t-il indiqué. Pour lui, il est clair que de nombreuses grandes entreprises canadiennes vont chercher du financement à l’étranger. « Vous devriez vous demander pourquoi et quelles sont les occasions que vous ratez ainsi. » Quant aux petites et moyennes entreprises, il leur est difficile de percer le marché obligataire. Si le pays se dotait d’un organisme unique de réglementation des valeurs mobilières, a-t-il dit, les firmes canadiennes auraient un meilleur accès aux sources de financement./p>

Les journalistes du Globe and Mail ont souligné à Rodrigo de Rato que les provinces ont une préférence pour le régime de passeport. Cette structure leur permet de conserver leur compétence en matière de réglementation des valeurs mobilières tout en offrant de la souplesse aux intervenants de l’industrie. « Ça ne change rien au problème fondamental de la segmentation du votre marché », a-t-il conclu.

Nul doute que le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, accueillera avec joie les commentaires du numéro un du FMI. Le ministre Flaherty et ses homologues provinciaux sont actuellement réunis au lac Meech, où ils discutent notamment de la question de réglementation des valeurs mobilières. Pour sa part, Rodrigo de Rato doit prononcer un discours sur ce sujet au cours d’un dîner-conférence organisé par le milieu des affaires à Toronto.