Rémunération de la haute direction : plus de transparence

Par Fabrice Tremblay | 25 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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À compter de cet automne, les compagnies cotées en Bourse devront respecter une réglementation plus stricte en matière de divulgation de l’information sur la rémunération des hauts dirigeants. Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à s’intéresser de près à ces questions, en raison de l’impact que peut avoir la rémunération sur le style de gestion des dirigeants.

Le regroupement des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), dont fait partie l’Autorité des marchés financiers (AMF), s’est entendu sur de nouvelles normes. Les compagnies publiques devront notamment indiquer aux investisseurs si le conseil d’administration a pris en compte les risques associés aux politiques de rémunération. Dans les dernières années, des rémunérations excessives, malgré des résultats médiocres, ont causé un tord à la réputation de certaines entreprises. De plus, une rémunération trop axée sur le rendement à court terme peut nuire au développement futur de l’entreprise.

« Une plus grande transparence des sociétés ouvertes à l’égard de leurs politiques en matière de rémunération permettra aux investisseurs de prendre des décisions plus éclairées en ce qui concerne leurs investissements et l’exercice du droit de vote », estime Bill Rice, l’actuel président des ACVM et par ailleurs président de l’Alberta Securities Commission.

Des politiques complexes La rémunération globale des présidents de grandes entreprises comporte désormais beaucoup de catégories : salaire, primes au rendement à court et à long termes, options, retraite, etc. Les conseils d’administration ont parfois du mal à anticiper ce que sera réellement la rémunération du président, advenant différents scénarios.

Les nouvelles normes exigeront par ailleurs des compagnies qu’elles fournissent des renseignements plus détaillés sur les honoraires versés aux consultants externes en rémunération. Le travail de ces consultants est devenu essentiel étant donné la complexité des politiques de rémunération des hauts dirigeants.

Fabrice Tremblay