Rendement des fonds : 2010 part du mauvais pied

Par Ronald McKenzie | 3 février 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La majorité des fonds communs ont mal entamé l’année 2010. En effet, 30 des 43 indices de fonds Morningstar Canada ont perdu du terrain en janvier, y compris 21 des 24 indices qui pistent les fonds d’actions.

Commençons par les bonnes nouvelles. Avec + 3,8 %, l’indice des actions japonaises est le grand gagnant du mois. Pourtant, ce n’est pas parce que la Bourse japonaise a progressé avec bonheur (en fait, le Nikkei a reculé de 3 %), mais parce que le yen a bondi de 4,8 % par rapport au dollar canadien après sa chute de 8,5 % en décembre. Les deux autres places du podium sont occupées par des fonds à revenu fixe canadien. L’indice des actions de soins de santé (+ 1,3 %) et celui des actions de l’immobilier (+ 0,8 %) ont affiché des gains.

Toutes les autres catégories de fonds d’actions ont perdu des plumes. L’indice des actions de métaux précieux a été celui qui a connu le pire rendement pour le mois avec une perte de 8,1 %. Les fonds d’actions chinoises ont encaissé un recul de 7,1 % et les fonds d’actions canadiennes ont fléchi de 5,4 %. Les indices des actions étrangères n’ont guère fait mieux, avec des pertes de 3 % en moyenne.

Dommage, car les marchés boursiers mondiaux ont connu un début prometteur en 2010. Cependant, vers le milieu du mois, des initiatives des gouvernements chinois et américain leur ont fait rebrousser chemin. « La Banque populaire de Chine a haussé les réserves minimales requises de la part des institutions financières de dépôt afin de retenir la liquidité, et les taux d’intérêt ont légèrement monté dans ce qui pourrait s’inscrire dans une tendance plus générale ayant pour but de commencer à juguler l’inflation », a expliqué Esko Mickels, analyste de fonds pour Morningstar Canada.

Par ailleurs, le président américain Barack Obama a annoncé son intention d’empêcher une consolidation plus grande du système financier américain en introduisant la « règle Volcker ». Celle-ci cherche à empêcher les banques de détenir des fonds spéculatifs et des fonds d’actions privés, d’y investir ou d’en faire la promotion. La règle Volcker cherche aussi à endiguer l’utilisation de stratégies exclusives de négociations si elles ne sont pas liées au service de leurs clients. Cela a eu un impact sur les banques américaines ainsi que sur les banques canadiennes installées aux États-Unis, dit Esko Mickels.

Résultat : les catégories de fonds qui ont connu le meilleur rendement l’année passée ont pâti en ce début de 2010.

Ronald McKenzie