Retraite : les couples n’en parlent pas assez

28 septembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le manque de communication dans un couple apporte souvent son lot de difficultés conjugales qui peuvent prendre des proportions inquiétantes lorsque les conjoints arrivent à la retraite.

C’est ce que constate la Banque Scotia qui a mené une étude auprès de 489 couples canadiens dont un des conjoints est âgé de 50 ans ou plus. L’étude révèle que:* 22 % des personnes interrogées ont discuté absolument tous les aspects de la retraite.* 55 % ont une idée approximative des opinions de chacun* 23 % n’en ont pas discuté du tout, ou n’en ont pas discuté autant qu’ils devraient.

Cette lacune dans la connaissance des aspirations de l’autre fait en sorte que près de 60 % des couples ont des points de vie divergents sur la retraite. C’est d’ailleurs sur cette question que les couples sont les moins susceptibles d’être en accord.

« Nous avons vu bien des plans de retraite déraper presque immédiatement parce que la vision que les couples croyaient partager n’était pas en fait aussi partagée qu’elle aurait dû. Une partie du problème est que les couples ne discutent pas souvent des changements que la retraite apportera à la dynamique de leur relation et à leur quotidien », indique la Banque Scotia.

Ce constat est plus troublant. Lorsque les Canadiens entrent dans la cinquantaine, les fondations d’un solide plan de retraite devraient être déjà en place et ces discussions auraient déjà dû avoir lieu, note la Scotia. Remettre à plus tard un sujet aussi important « conduira inévitablement à des problèmes et à des surprises » lorsque le couple commencera sa transition vers la retraite. Selon l’institution financière, il s’agirait d’un problème « très répandu ».

Par rapport au reste du pays, seulement 68 % des couples du Québec partagent le même niveau de confiance quant à leur capacité à se ménager une retraite confortable. La moyenne nationale est de 72 %. Avec 76 %, c’est la Colombie-Britannique qui arrive en tête à ce chapitre.

C’est aussi au Québec que les couples sont le moins d’accord sur la place de la famille et des amis dans leur vie une fois à la retraite, avec seulement 50 % des couples partageant la même vision, bien en dessous de la moyenne nationale de 55 %.

Cependant, les couples du Québec sont dans la moyenne nationale(49 %)pour se trouver d’accord quant à l’importance de leur planification de retraite. Le taux le plus élevé étant dans les provinces de l’Atlantique(59 %)et la Colombie-Britannique(55 %).