Richard Drake favorise les actions américaines à grande capitalisation

13 avril 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(13-04-2007)L’incertitude qui caractérise l’économie des États-Unis poussera les investisseurs vers les actions américaines à grande capitalisation, a indiqué Richard Drake au Financial Post.

Le gestionnaire à l’emploi de la firme ABN AMRO Asset Management a souligné que ces entreprises se tirent généralement bien d’affaire lorsque le climat économique est hésitant, comme c’est le cas actuellement chez nos voisins du Sud.

Les grandes capitalisations américaines affichent des bilans plus robustes et peuvent lever plus facilement des capitaux que leurs consoeurs à petites capitalisation, note l’expert. En outre, elles sont présentement boudées par nombre d’investisseurs. Par conséquent, elles offrent une bonne valeur en comparaison avec l’ensemble du marché.

Il choisit ses actions en fonction d’une analyse descendante. Il commence par identifier les secteurs qui semblent les plus prometteurs. Compte tenu de la conjoncture actuelle, Richard Drake favorise les secteurs des soins de santé, de la consommation de base et des services financiers.

Ensuite, pour chacun de secteurs retenus, il déniche les grandes entreprises qui ont de bons «fondamentaux» et qui disposent d’un avantage concurrentiel durable.

Pour ce qui est des soins de santé, il recommande Express Scripts. Cette entreprise du Maryland se spécialise dans la gestion des prescriptions pour les pharmacies. On assiste actuellement à un intense consolidation dans ce domaine. La diminution du nombre de joueurs devrait exercer un effet positif sur les marges bénéficiaires, prévoit Richard Drake. Récemment, Express Scripts a vu un concurrent lui ravir une acquisition stratégique qu’elle s’apprêtait à réaliser. Pour les actionnaires, cet échec fut un mal pour un bien : avec les liquidités disponibles, Express Scripts a décidé de racheter pour 1 milliard de dollars US de ses actions en circulation, raffermissant ainsi l’actionnariat. Même si son projet d’acquisition n’a pas fonctionné, la rentabilité de l’entreprise demeure au rendez-vous. Richard Drake anticipe un bénéfice par action(BPA)de 4,21 $US en 2007 et de 4,95 $US en 2008.

Dans le secteur de la consommation de base, le gestionnaire mise sur une valeur sûre, Procter & Gamble. Avec une capitalisation boursière de près de 200 milliards de dollars US, ce géant des produits d’entretien est en train de rationaliser son portefeuille de marques connues dans le monde. Richard Drake indique que Procter & Gamble cherche à se concentrer uniquement sur celles qui sont les plus rentables, mettant en vente les marques moins performantes. L’entreprise déploie également des efforts de recherche et développement afin de livrer aux pays en émergence des produits adaptés à leurs besoins. La multinationale affiche une bonne santé financière. Richard Drake calcule que le BPA de Procter & Gamble peut croître de 14 % en moyenne par année. Pour 2007, le BPA devrait atteindre 3,03 $US. En 2008, il pourrait se situer à 3,47 $US et à 3,85 $US en 2009.

Il attire enfin notre attention sur Merrill Lynch, son choix pour ce qui est des services financiers. Année après année, dit-il, la banque d’investissement de New York augmente ses parts de marché. L’entreprise consolide actuellement sa présence dans le domaine des fusions et des acquisitions, tout en enregistrant à répétition des hausses de revenus, de profits et de rendement sur le capital. Le BPA de Merrill Lynch devrait se chiffrerà 7,72 $US en 2007 et à 8,49 $US en 2008. Richard Drake fait remarquer que l’action se négocie actuellement à 10 fois le BPA de 2007, soit dans le creux d’une fourchette de cinq ans.