Rupert Murdoch pourrait mettre la main sur la compagnie Dow Jones

17 juillet 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Rupert Murdoch et sa firme News Corp ont conclu une entente de principe visant l’achat de l’éditeur du Wall Street Journal, la société DowJones&Co, pour la somme de 5milliards de dollars. Cependant, il doit d’abord convaincre la famille Bancroft, qui contrôle l’entreprise par le biais d’une classe d’actions spéciale, d’accepter sa proposition.

Or, les Bancroft sont profondément divisés au sujet de la vente de leur entreprise. Ils craignent que le journal ne perde son indépendance éditoriale sous la coupe du baron médiatique. Certains membres clés de la famille ont tenté de trouver des acheteurs autres que Murdoch, mais aucun compétiteur sérieux ne s’est présenté.

Au moment de mettre en ligne, on a indiqué que l’entente serait soumise au conseil d’administration de l’entreprise mardi [17 juillet] en fin de journée. Elle sera proposée jeudi prochain aux membres de la famille Bancroft par Michael Elefante, le principal administrateur familial et directeur du Dow Jones. Les Bancroft auront ensuite quelques jours pour prendre leur décision.

Christopher Bancroft, un autre directeur de Dow Jones, a rejoint le statut de principal actionnaire de l’entreprise et pourrait bloquer la vente. Même chose pour Leslie Hill, également directeur de Dow Jones et représentant de la famille Bancroft. Tous deux ont tenté de trouver d’autres acheteurs dans le cadre de cette opération.

Rupert Murdoch a résisté à la pression venant de Dow Jones d’augmenter son offre initiale à 60$US l’action, ce qui représentait une prime de 65% sur le cours de l’action en bourse, évaluée à 30$US au début mai. Au moment de mettre en ligne, l’action se négociait à 56,50$US.

Le rêve de Murdoch de posséder le prestigieux Wall Street Journal ne date pas d’hier. Le magnat de la presse a l’intention d’investir dans l’édition en ligne du journal et dans ses activités à l’étranger. Il souhaite en outre construire un canal de nouvelles d’affaires qui rivaliserait avec son concurrent General Electric, qui possède le très rentable réseau CNBC.