Séisme au Japon : impact limité sur les actions

Par Ronald McKenzie | 16 mars 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’indice Nikkei des actions japonaises a regagné une bonne partie du terrain perdu à la suite du séisme qui a frappé le pays du Soleil levant, le 11 mars dernier. Mais dans les jours qui ont suivi la catastrophe, il avait sérieusement piqué du nez, perdant jusqu’à 17 % de sa valeur en deux jours. Cette débandade n’effraie pas Ed Sollbach.

Cet analyste à Valeurs mobilières Desjardins estime que, historiquement, les désastres naturels n’ont qu’un impact limité sur le marché des actions. Recueillies à la suite de huit catastrophes au cours des deux dernières décennies, ses données donnent ce qui suit :

– Déclin maximal après une semaine : – 1,3 %.

– Déclin maximal après un mois : – 3,2 %.

– Gain moyen après une semaine : + 0,7 %.

– Gain moyen un mois : + 0,7 %.

« Les marchés ont progressé au cours des trois derniers mois sans subir de correction. Certes, le tremblement de terre au Japon est préoccupant. Mais l’économie et les marchés nord-américains doivent s’inquiéter davantage des prix élevés du pétrole », a indiqué Ed Sollbach dans une note à ses clients.

En règle générale, les secteurs aurifère et de l’énergie sont ceux qui performent le mieux après un désastre naturel. Les actions des compagnies d’assurances ne souffrent pas autant qu’on pourrait le croire. Au Canada, le plus fort recul enregistré dans ce secteur a été de – 2,1 % après un mois, alors que le gain moyen se chiffre à + 1,9 %.

Ed Sollbach admet que le séisme au Japon est survenu alors que les marchés étaient déjà mûrs pour une correction et que les prix de l’or noir franchissaient des sommets en raison de troubles politiques au Maghreb et dans certains États du Proche-Orient.

Il fait aussi remarquer que son étude porte sur les impacts économiques et boursiers consécutif à des tremblements de terre et des cyclones, mais pas à des accidents nucléaires. Or, la chute du Nikkei qu’on a observée hier (- 11 %) est justement due aux craintes que suscite l’état de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, où l’un des réacteurs connaît encore des problèmes persistants.

L’accident nucléaire à la centrale Fukushima-Daiichi se situe au niveau 6 de gravité sur l’échelle internationale de 7. Rappelons que le niveau 7 n’a été atteint qu’une seule fois dans l’histoire, soit lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, en Ukraine.

Ronald McKenzie