Sprott s’en va t’en Bourse

L’investisseur contrarian bien connu Eric Sprott a l’intention d’ouvrir le capital de son entreprise de fonds communs Sprott Asset Management, révèle le quotidien Globe and Mail. Fidèle à sa réputation, Eric Sprott fera son premier appel public à l’épargne (PAPE) au milieu du pire marché pour les PAPE que le Canada a connu au cours des 10 dernières années.

La capitalisation boursière de Sprott Asset Management pourrait atteindre 1,5 milliard de dollars. Si le PAPE réussit, Eric Sprott deviendrait milliardaire. En effet, il détient actuellement 78 % du capital de Sprott Asset Management. Cette participation baisserait à 67 % si le PAPE va de l’avant.

Selon le Globe, Sprott Asset Management commencera à solliciter des acheteurs dès jeudi prochain. L’objectif de l’entreprise est de récolter 200 millions de dollars qui serviront à planifier la succession d’Eric Sprott à la tête de sa firme. Au cours de la dernière année, Sprott Asset Management a embauché plusieurs gestionnaires de renom, comme Allan Jacobs, un spécialiste des actions de petite capitalisation, et le duo Charles Oliver et Jamie Horvat, experts en actions de ressources naturelles. Ils se joignent à une équipe bien rodée qui compte entre autres Peter Hodson (actions de croissance) et John Embry, un spécialiste de l’or. Le Globe and Mail croit que ce groupe de gestionnaires prendra les rênes de Sprott Asset Management quand son fondateur tirera sa révérence.

Âgé de 63 ans, Eric Sprott, natif d’Ottawa, a fait fortune et enrichi des milliers d’investisseurs en investissant dans les entreprises de ressources naturelles avant que ne survienne le boom des métaux et de l’énergie. Contre toute attente, il a misé contre les banques et autres actions blue chips. Encore une fois, il visait juste.

Son fonds Sprott Canadien Equity bat l’indice S&P/TSX avec une régularité déconcertante. Sur 10 ans, le fonds de Sprott affiche un rendement annuel moyen de 28 %. Le S&P/TSX, lui, enregistre une moyenne de 7,8 %.