Un conseiller coupable d’avoir détroussé deux clients

Par David Santerre | 11 août 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture
Wooden justice gavel and block with brass

Un conseiller vient d’être trouvé coupable par le Comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière de s’être approprié 16 500 $ à même les investissements de deux de ses clients.

Certifié en épargne collective, Martin Tremblay a convaincu en 2006 et 2007 les deux clients plaignants, un homme et une femme, qu’il avait pour eux une bonne «occasion d’affaires» qui devait leur rapporter 10 % de leur investissement.

Le premier client a donc investi 10 000 $. Il a même procédé au rachat de certains fonds communs de placements qu’il détenait pour en arriver à cette somme. Au bout d’un an, Tremblay l’a convaincu de reconduire le placement pour une autre année.

Quant à la seconde victime, il lui a proposé «d’effectuer un placement qui lui procurerait un intérêt de 10 % à l’abri de l’impôt en lui expliquant que son statut de membre de London Life lui permettait, via un programme interne, d’acheter des parts de la Great West London Life à un meilleur prix. Il lui laissa entendre que pour chaque deux actions qu’il achète de la compagnie celle-ci lui en donne une, ce qui lui procure un rendement de 50 % à la revente. Il lui fit comprendre qu’il pouvait facilement lui garantir un rendement de 10 % sur le capital en utilisant l’argent qu’elle lui remettrait pour acheter des parts pour elle», explique la décision du Comité de discipline.

Elle et son conjoint ont donc investi 6500 $.

Mais les deux investisseurs, à l’échéance de leur placement, n’ont jamais pu recouvrer leur argent.

Ils ont donc porté plainte contre Martin Tremblay.

«À sa demande ou à sa suggestion, les sommes en cause lui ont été versées au moyen d’instruments bancaires émis à son ordre personnel. Par la suite, ce dernier a détourné lesdites sommes à ses fins personnelles et, à l’échéance de leurs placements, aucun des clients n’est parvenu à obtenir une quelconque forme de remboursement des montants confiés à l’intimé», déplore le Comité, qui le trouve ainsi coupable de trois chefs d’accusation de s’être approprié les dites sommes.

Le Comité le trouve également coupable d’un quatrième chef d’accusation, soit de ne pas avoir donné suite à quelques rendez-vous et appels du syndic de la Chambre de la sécurité financière qui enquêtait sur lui et désirait lui poser des questions.

Martin Tremblay connaîtra sa sanction ultérieurement.

David Santerre