Un conseiller devra expliquer sa conduite

Par Ronald McKenzie | 13 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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justice statue with sword and scale. cloudy sky in the background

Pierre Lalonde comparaîtra le 15 septembre prochain devant l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Cette rencontre, qui aura lieu à Montréal, a pour but de fixer la date de l’audience disciplinaire de ce conseiller en placements de la maison BMO Nesbitt Burns.

L’OCRCVM reproche à Pierre Lalonde d’avoir eu une conduite inconvenante et préjudiciable à l’intérêt du public. Plus spécifiquement, il aurait :

– emprunté environ 220 000 $ à l’un de ses clients pour financer l’achat d’une résidence.

– détourné de l’argent appartenant à un autre de ses clients pour rembourser partiellement cet emprunt personnel.

– fabriqué l’autorisation de ce client et falsifié sa signature pour que l’emprunt et l’appropriation des fonds soient réalisés à l’insu de la firme.

– garanti personnellement les pertes liées à l’acquisition d’un titre qu’il avait recommandé à un client. Cette garantie a été donnée sans le consentement de la firme. Pierre Lalonde cherchait à rassurer ce client mécontent qui avait reçu une lettre de mise en garde relativement au caractère hautement spéculatif du titre recommandé.

– continué à faire des opérations dans un compte appartenant à un client décédé sachant que celui-ci était mort depuis plusieurs années. Il y est parvenu en forgeant des documents d’autorisation et en imitant la signature du défunt.

– accepté des ordres de négociation d’un tiers non autorisé.

Les clients de Pierre Lalonde auraient perdu plus de 120 000 $ dans ces manigances. Les violations alléguées se sont produites entre 2005 et 2007.

Pierre Lalonde n’en est pas à ses premières frasques. En septembre 2003, il a fait l’objet d’une décision en matière disciplinaire. Il avait notamment modifié de l’adresse de correspondance d’un client afin que ce dernier ne reçoive plus les documents de la firme de courtage. Pierre Lalonde avait alors écopé d’une amende de 3 500 $.

Bien qu’il soit encore à l’emploi de BMO Nesbitt Burns, Pierre Lalonde est en congé d’invalidité, et ce, depuis 2007.

Ronald McKenzie