Main-d’œuvre vieillissante : le temps d’agir

Par Kanupriya Vashisht | 23 juillet 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Nous vivons une période historique : au cours de la présente décennie, la population âgée canadienne surpassera en nombre celle de ses enfants. Selon le Recensement de 2011, 42,4 % des travailleurs sont déjà âgés ente 45 et 64 ans.

Plusieurs de ces boomers constituent la masse salariale de vos clients entrepreneurs. Alors qu’ils approchent de la retraite, leurs maladies chroniques (hypertension, diabète, cholestérol élevé, etc.) et leurs toujours plus nombreuses ordonnances médicales pourraient avoir de sérieuses conséquences sur les coûts engagés par vos clients.

Peter Demangos, fondateur et directeur général de PDF Financial Group, rappelle que la plupart des entreprises d’aujourd’hui font face au défi de satisfaire aux demandes très variées d’employés de plusieurs générations. « Et faire plaisir à tous peut s’avérer dispendieux. »

La planification proactive, elle, pourrait transformer ce défi en occasion. Par exemple, en aidant vos clients à réévaluer leur régime collectif de façon à ce que les réclamations les plus élevées d’une poignée d’employés n’influencent plus les coûts de tous ou, pire, ne mettent pas en danger la viabilité du régime.

Soyez créatif

Les coûts associés à une main-d’œuvre vieillissante sont en général intimement liés à l’augmentation des médicaments d’entretien, affirme Peter Demangos. Des économies importantes pourraient être réalisées en communiquant les avantages de substituer aux médicaments d’origine des médicaments génériques. « Leur prix revient à 25 % de celui des médicaments d’origine (certains à 18 %) et leur qualité, leur pureté, leur efficacité et leur sûreté est la même. Ils sont sujets aux mêmes standards rigoureux », fait-il valoir.

À lire : Les substitutions par des médicaments génériques

Carl Lemieux, CHS, conseiller indépendant en sécurité financière, suggère pour sa part de vérifier si votre client a un régime unique ou qui distingue divers groupes de travailleurs. Ce dernier cas est parfois plus économique puisqu’il permet d’offrir différentes couvertures selon le degré d’ancienneté. « On peut aussi avoir un régime propre aux cadres, aux employés de bureau et aux employés à la manutention. »

Dans les entreprises où l’usage du régime est faussé par des participants très actifs, il peut aussi valoir la peine d’explorer l’option des régimes individuels pour les maladies graves et les soins de longue durée. Il est possible de les offrir sur une base volontaire : si l’employé veut s’en prévaloir, il débourse les coûts.

Une autre option : ajuster la quote-part. L’employeur n’a pas à fournir 100 % de la couverture, dit Carl Lemieux. Si ce n’est pas faisable, considérez la réduction de la couverture du régime. « Gardez l’essentiel et retirez ce qu’il est plaisant d’avoir, comme les massages, les soins dentaires, la podiatrie, etc. »

Si les employés accordent vraiment une valeur à ces services, alors laissez-les partager les coûts. « Outre modifier la couverture, vous pouvez aussi offrir différents forfaits – bronze, argent ou or, par exemple. L’employé obtient plus de services s’il paie davantage. »

Kanupriya Vashisht