Les PME québécoises mal préparées aux catastrophes naturelles

Par La rédaction | 14 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un récent sondage de la CIBC mené auprès de sa clientèle entrepreneuriale relate que près de la moitié des PME québécoises ne sont pas préparées « aux interruptions causées par les rigueurs du climat ».

Rares sont les propriétaires d’entreprises qui se sont dotés d’un Plan de continuité des affaires leur permettant de maintenir leurs activités lors d’une inondation, d’une tempête ou d’un sinistre météorologique.

Au Canada, cependant, on semble un peu mieux préparé, alors que 35 % des PME ont un plan d’urgence.

« Certains propriétaires ont recours à des liquidités, du crédit ou leur épargne personnelle, et d’autres admettent n’avoir pris aucune mesure pour protéger leur entreprise en cas d’interruption », note la CIBC dans le communiqué annonçant les résultats du sondage, mené sur Internet du 12 au 19 février 2014 auprès d’un échantillon représentatif de 500 propriétaires ou décideurs de sociétés comptant moins de 500 employés.

Plus troublant encore, la CIBC observe que « plus du tiers (35 %) des propriétaires de PME n’ont pas établi de plan d’urgence, et ce, malgré plusieurs graves intempéries qui ont entraîné la fermeture d’entreprises canadiennes pendant des jours, voire des semaines, au cours de la dernière année ».

Les inondations en Alberta l’été dernier, le verglas ontarien de l’hiver passé ou les récentes inondations au Québec ce printemps semblent ne pas avoir eu d’effet incitatif sur les PME qui n’ont toujours pas de plan de continuité des affaires.

« Même si plus de propriétaires de PME songent à établir un plan d’urgence, la plupart d’entre eux ont besoin d’en mettre un en place afin de faire face aux interruptions sans épuiser leur épargne personnelle, indique Shelley Swanlund, vice-présidente des Services bancaires aux PME de CIBC. Il est important d’avoir diverses options, comme l’accès à une marge de crédit ou à l’épargne de l’entreprise, pour tenir le coup pendant une interruption. »

Pourtant, une PME sur dix a subi une interruption de ses activités au cours de la dernière année. « Les intempéries sont la principale cause de ces interruptions, suivies d’une maladie ou de raisons personnelles du propriétaire. »

Au Québec, seulement 5 % des propriétaires de PME ont indiqué évaluer la façon dont ils réagiraient à une catastrophe naturelle qui perturberait leurs activités.

Les risques menaçant les activités d’une PME sont multiples : catastrophes naturelles, accidents industriels, actes hostiles comme le sabotage ou vandalisme, ou perte de ressources essentielles, comme lors d’une panne de courant ou d’un virus informatique.

Tout cela peut avoir un impact négatif sur la sécurité des employés ou des clients ou la capacité d’une PME à respecter ses obligations légales ou réglementaires.

Il s’agit donc de préserver les installations, les données et les biens de l’entreprise. C’est dans ce contexte que le plan de continuité des affaires (PCA) est essentiel.

La Banque de développement du Canada propose par ailleurs une procédure permettant d’évaluer les fonctions essentielles qu’il faut préserver et des mesures pour y arriver.

Selon la CIBC , 26 % des propriétaires de PME utiliseront les liquidités, une marge de crédit, un prêt ou leur épargne personnelle en cas d’interruption de leurs activités et 20 % ont l’intention d’avoir recours à une carte de crédit ou à une assurance.

La banque y va de quelques conseils pour parer au pire :

  • « Établir un plan. Il faut évaluer les répercussions de l’interruption des activités. En évaluant le temps passé sans revenus, par exemple, on peut établir des mesures appropriées. »
  • « Garder de la souplesse. L’entreprise doit avoir un plan d’urgence souple et à long terme, permettant de protéger le flux de trésorerie, les ventes, le service et l’épargne. »

À lire : Vos clients ont-ils un plan de continuité des affaires?

La rédaction