6 conseils pour conjuguer affaires… et divorce!

Par Dominique Lamy | 5 mars 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Personne ne souhaite envisager le divorce, et encore moins lorsque le couple en difficultés dirige conjointement l’entreprise familiale. Puisque l’inévitable survient parfois, le magazine Entrepreneur propose 6 conseils à partager à vos clients qui doivent justement conjuguer affaires… et divorce!

1. Séparer le volet personnel du professionnel

Lorsqu’une séparation est annoncée, les personnes impliquées ont souvent tendance à permettre aux histoires personnelles de compliquer la relation professionnelle, et vice versa. Michelle Crosby, P.D.G. de Wevorce – une entreprise qui aide des entrepreneurs à divorcer à l’amiable –, suggère de mettre des barrières entre les aspects légaux, financiers et émotionnels reliés à l’éclatement d’un couple. « Il faut compartimenter chaque élément que touche la séparation », explique-t-elle.

2. Obtenir de l’aide

Vos clients ne devraient pas demeurer seuls dans leur coin une fois la fin de la relation confirmée. « Il y a 101 façons de gérer ensuite l’entreprise », dit Mme Crosby. Elle suggère de discuter avec un médiateur pour identifier les tenants et les aboutissants de soit poursuivre les activités entrepreneuriales à deux, soit envisager le rachat de la participation de l’autre conjoint dans la société. Qui plus est, l’entrepreneur doit aussi obtenir du soutien émotionnel d’un psychologue, à titre d’exemple, pour mieux s’adapter aux changements personnels qu’impose le divorce.

3. Prendre une pause

La qualité de la période de transition qui suit un divorce est d’une importance capitale. Avant de prendre une décision sur l’avenir de l’entreprise, mieux vaut prendre une pause et s’offrir un certain recul. L’entrepreneur peut ainsi s’assurer d’avoir les idées claires. « Le temps fait bien les choses », souligne Mme Crosby.

4. Définir les rôles de chacun

Alors que les ex-conjoints apprennent à redéfinir leur relation personnelle, ils se doivent aussi d’identifier précisément leurs rôles et responsabilités au sein de l’entreprise. « Travailler ensemble ne signifie pas nécessairement collaborer constamment en présence de l’autre, ce qui peut engendrer davantage de réactions émotioves », dit la P.D.G. citée par Entrepreneur, elle-même divorcée de son ex-mari… cofondateur de Wevorce. De plus, en définissant les rôles de chacun, vos clients seront en mesure d’énumérer les raisons justifiant de travailler ensemble, ou pas. Il s’agit donc d’identifier les compétences que chaque fondateur peut apporter à l’entreprise pour assurer son succès.

5. Prendre la poudre d’escampette

Même si les bénéfices associés au fait de travailler avec quelqu’un qui possède des compétences bien précises sont évidents, il faut parfois accepter que bosser avec l’ex comporte son lot de difficultés. Si l’entrepreneur peut dénicher un dirigeant qui possède les mêmes habiletés que l’autre fondateur, sa relation avec son ancienne flamme s’en trouverait simplifiée. Et même si les anciens amoureux décident de poursuivre l’aventure professionnelle ensemble, ils devraient s’assurer d’ajouter une clause de sortie aux documents juridiques à réviser. Une bonne convention entre actionnaires s’impose d’ailleurs. Ainsi, et dans l’éventualité où la relation au travail s’envenimerait, l’un ou l’autre des partenaires peut se sortir de l’entreprise au moment jugé opportun et à des modalités bien établies.

6. S’investir dans une relation qui évolue

Dans un autre ordre d’idées, aucune décision ne gagne à être finale. Des mois, ou des années, même, doivent s’écouler pour que les anciens amoureux s’ajustent à leur nouvelle situation au travail. Le fait d’accepter que toute relation évolue est d’ailleurs un premier pas dans la bonne direction.

À lire :

Protéger les clients entrepreneurs après un divorce (Partie 1) & (Partie 2)

Dominique Lamy