Les Québécois insatisfaits des régimes de retraite

Par La rédaction | 2 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La majorité des Québécois (56 %) estiment que les régimes de retraite ne sont pas toujours adaptés au monde du travail actuel, révèle un sondage réalisé par la firme Léger, commandé par l’Observatoire de la retraite (OR) et l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC).

L’opinion négative est particulièrement marquée chez les répondants qui n’ont pas accès à un régime privé de retraite (63%) et qui sont généralement mal informé(e)s sur les aspects financiers de celle-ci (62%).

Une large proportion de sondés (68 %) pense que les régimes publics actuels tels que le Régime de rentes du Québec (QQR) et la Pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV) seront insuffisants pour leur permettre une bonne retraite. Pour pallier ce problème, 73 % aimeraient que les régimes de retraite soient réformés en profondeur.

En fait, 85 % des Québécois de 18 à 54 ans estiment que la retraite est un enjeu de société.

« La population est mûre pour un dialogue social sur la retraite, a commenté François L’Italien, coordonnateur de l’Observatoire de la retraite et directeur adjoint de l’IREC. Ce que les gens nous disent dans une très grande proportion, c’est que le gouvernement du Québec doit en faire plus pour que la population soit davantage impliquée dans les discussions entourant les enjeux de la retraite. »

Les répondants estiment ainsi que la retraite ne devrait pas reposer uniquement sur les épaules des individus, mais qu’elle devrait également être une préoccupation importante de l’État, des employeurs et des citoyens.

« Avec le vieillissement de la population et les reculs récents en matière de sécurité financière à la retraite, il est minuit moins une. Le Québec a besoin d’un forum public permanent où les discussions sur la retraite puissent se tenir pour alimenter les décisions sur la retraite de demain. Les parties prenantes de la retraite, dont les travailleurs, les retraités et les employeurs, doivent pouvoir échanger dans une instance structurée afin de conseiller l’État et équiper la société québécoise pour l’avenir », a conclu François L’Italien.

Ce sondage a été mené en juillet auprès de plus de 1200 répondants.