L’inflation pèse sur les projets de retraite

Par Didier Bert | 6 avril 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une dame tient son porte-monnaie
Photo : eclipse_images / istockphoto

La hausse du coût de la vie préoccupe de plus en plus les préretraités quand ils envisagent le moment de prendre leur retraite.

La flambée de l’inflation depuis le début de l’année 2022 a changé la donne pour de nombreux futurs retraités.

Trois préretraités sur dix (32 %) s’attendent à ne pas pouvoir jouir du style de vie qu’ils espèrent quand ils seront à la retraite, indique le rapport 2022 de Fidelity sur la retraite, fruit d’un sondage mené auprès de 1917 Canadiens dont l’âge médian est de 62 ans. Et 20 % des futurs retraités ne savent pas si ils arriveront à vivre à la retraite comme ils l’espèrent.

Cette inquiétude est clairement liée à la hausse du coût de la vie, puisqu’il s’agit de la première préoccupation des préretraités. 62 % d’entre eux disent s’inquiéter de l’augmentation du coût de la vie, quand 55 % craignent ne pas avoir mis assez d’argent de côté.

L’inquiétude envers l’inflation surpasse nettement la crainte quant au rendement des placements (45 %), le sentiment de ne pas avoir assez planifié la retraite (37 %), et plus encore la préoccupation en matière de niveau d’endettement (33 %).

Même les Canadiens les plus fortunés sont inquiets. Parmi les préretraités dont le revenu fait partie des 20 % les plus élevés, quatre sur dix se disent préoccupés par la hausse du coût de la vie.

Les préretraités québécois sont toutefois plus optimistes que dans les autres provinces. Si 58 % d’entre eux se disent hésitants à prendre leur retraite au moment où ils le souhaitent en raison  de la hausse du coût de la vie, c’est moins qu’en Ontario (63 %) et en Colombie-Britannique (62 %).

Ces inquiétudes ont logiquement des répercussions sur le moment de la prise de la retraite. Une part croissante des préretraités a l’intention de prendre sa retraite après 65 ans. Et 60 % d’entre eux disent qu’il est probable qu’ils travailleront une fois à la retraite. Seuls 17 % des retraités actuels travaillent.

Les Canadiens qui ont un conseiller se sentent bien plus menacés par l’inflation (71 %), que ceux qui n’ont pas de conseiller (61 %). Selon Fidelity, cela signifie que les ménages accompagnés par un conseiller sont plus avisés.

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.