Ces nuages qui planent sur l’assurance

Par Didier Bert | 20 juin 2023 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’embellie économique n’est pas pour demain, et le secteur de l’assurance devra s’adapter, pointe un rapport d’EY.

Malmenée depuis trois ans, l’économie n’est pas sur la voie d’une amélioration à court terme.

Les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et l’inflation ont fortement ralenti l’activité économique. Et ce n’est pas fini, puisque les banques centrales pourraient continuer de relever leurs taux d’intérêt pour juguler l’inflation, prévient EY dans son rapport sur les perspectives du secteur de l’assurance pour 2023.

Au Canada, l’inflation devrait commencer à ralentir dès 2023, en raison de la diminution de la demande de la consommation des ménages, de la baisse des prix de l’immobilier résidentiel, et de l’impact de la hausse des taux d’intérêt sur l’endettement des ménages.

Mais le ralentissement économique mondial devrait se poursuivre, si ce n’est s’amplifier, au cours des prochains mois, contribuant à donner un nouveau visage à l’économie. Ce remodelage s’accompagne du défi de la lutte aux changements climatiques, dont les manifestations bouleversent déjà les communautés et des pans de l’économie.

Pour faire face à ces secousses, le rapport d’EY préconise que les assureurs s’appuient sur le numérique pour lancer de nouveaux produits plus rapidement, et faire évoluer leur offre de façon dynamique, améliorant leur position concurrentielle.

Mais le numérique ne fera pas tout. Les assureurs doivent mettre l’humain au centre de leurs transformations, afin de s’aligner avec l’évolution des priorités, des attentes et des valeurs des clients. L’approche des consommateurs ne peut pas reposer sur le seul canal numérique, mais elle doit être omnicanale. De ce point de vue, le défi majeur est d’attirer et de fidéliser les talents.

Les assureurs doivent également aligner leurs stratégies commerciales sur les facteurs ESG. L’Idée est de créer de la valeur en réduisant les impacts négatifs, et en augmentant les impacts positifs sur l’environnement, la société et l’économie. Aucune entreprise ne peut plus ignorer sa responsabilité dans ce domaine.

Si 60 % des compagnies d’assurance canadiennes disent tenir compte des facteurs ESG, il reste du travail à faire pour mettre les clients, les employés et l’environnement au centre de la conception des produits et des impératifs commerciaux, conclut EY.

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.