Les assureurs s’inquiètent de l’écoblanchiment

Par La rédaction | 17 avril 2024 | Dernière mise à jour le 16 avril 2024
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Feuilles au premier plan autour d'une centrale électrique au charbon située sur les rives de la rivière Waikato près de Huntly en Nouvelle-Zélande.
georgeclerk / iStock

Le resserrement des exigences en matière ESG (environnement, social et gouvernance), destiné à combattre l’écoblanchiment, va diminuer l’éventail des investissements disponibles, craignent les assureurs.

L’écoblanchiment préoccupe de plus en plus les assureurs au fur et à mesure que les exigences ESG deviennent plus strictes, selon une étude d’Ortec Finance menée auprès de 100 gestionnaires d’investissement exerçant chez des assureurs et des réassureurs du monde entier.

Près de la moitié des assureurs (45 %) se disent très préoccupés par la place prise par l’écoblanchiment dans le domaine de l’investissement. Ils sont encore plus nombreux (53 %) à se dire assez préoccupés.

Cette inquiétude s’exprime alors que la plupart des assureurs (62 %) s’apprêtent à augmenter leurs allocations en obligations vertes, et encore plus (75 %) aux fonds spécialisés dans le climat.

Mais leur volonté d’investir pourrait bien se heurter aux exigences de plus en plus strictes dans le domaine de l’ESG, destinées à écarter les investissements qui ne répondent pas réellement aux critères de ce secteur. En effet, huit assureurs sur dix (80 %) s’attendent à une diminution de l’éventail des possibilités d’investissements en raison du resserrement des normes ESG, et 9 % s’attendent à une réduction spectaculaire.

« Cette demande se heurte à une inquiétude croissante concernant le niveau actuel d’écoblanchiment et à la conviction que l’éventail des opportunités d’investissement disponibles se réduira au cours des deux prochaines années, à mesure que les exigences ESG se durciront », prévient Hamish Bailey, directeur général pour le Royaume-Uni et responsable de l’assurance et de l’investissement chez Ortec Finance, dans un communiqué.

« Les assureurs ont de plus en plus besoin d’aide pour identifier les opportunités d’investissement qui répondent aux besoins de leur institution et aux exigences ESG, ce qui signifie qu’il faut se concentrer davantage sur l’écoblanchiment », précise-t-il.

Tout en prévoyant ce rétrécissement des possibilités, les assureurs voient bien que les stratégies ESG demeurent perfectibles. Seul un assureur sur cinq (18 %) estime que le secteur dans son ensemble dispose actuellement de très bonnes stratégies et de très bons programmes ESG. Ils sont à peine plus nombreux (21 %) à faire ce constat pour leur propre organisation.

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La rédaction