Diversité en finance et en assurance au Québec 

En matière de diversité, on constate des avancées dans le secteur de la finance et de l’assurance, mais il reste encore des efforts à faire, révèle le premier Portrait de la diversité du secteur de la finance et de l’assurance au Québec publié par Finance Montréal, la grappe financière du Québec.

En effet, selon le portrait, en scrutant la répartition des emplois dans l’ensemble du secteur, les organisations se situent en général dans la zone paritaire en ce qui a trait à la présence des femmes.

En outre, le secteur fait mieux que l’ensemble des industries par rapport à la représentation des groupes ethniques.

Cependant, pour ce qui est des postes de cadres supérieurs, des efforts restent à faire.

UNE FORTE PRÉSENCE EN FINANCE ET EN ASSURANCE

L’étude, qui repose sur un sondage auquel ont pris part dix organisations représentant 7350 employés, s’est attardée à quatre familles d’emplois :

• l’assurance,
• la finance,
• la gestion d’actifs et de placements, ainsi que les marchés financiers
• et les services bancaires d’investissement.

D’après le portrait, les femmes sont fortement représentées dans les familles d’emplois en finance et en assurance.

Ainsi, en assurance, elles représentent 58 % des contributeurs individuels, et 52,5 % des gestionnaires, et en finance, 56,6 % des contributeurs individuels et 41,3 % des gestionnaires. 

Par contre, elles sont moins représentées en gestion d’actifs et de placement (36 % des contributeurs individuels, 24,6 % des gestionnaires).

Il en est de même dans les marchés financiers et les services bancaires d’investissement (36,5 % des contributeurs individuels, 29,8 % des gestionnaires), « des familles d’emplois où la rémunération moyenne est plus élevée qu’en finance et en assurance », souligne l’étude. 

DES PROGRÈS POUR LES GROUPES ETHNIQUES

Par ailleurs, 30 % des employés de l’ensemble du secteur s’identifient à une minorité visible.

Ceux-ci sont représentés dans des proportions comparables dans la finance (34,3 %), la gestion d’actifs et de placements (37 %) et les marchés financiers et les services bancaires d’investissement (36,7 %). 

D’après l’étude, cette proportion, supérieure à celle observée sur le marché du travail québécois (17 %), témoigne des efforts de recrutement déployés dans le secteur au cours des dernières années pour valoriser la diversité sous toutes ses formes. 

LOIN DE LA PARITÉ AUX NIVEAUX SUPÉRIEURS

Toutefois, ce premier portrait montre que des efforts importants sont encore requis pour assurer une meilleure représentation dans les postes de cadres supérieurs.

De fait, si les femmes occupent des postes de cadres dans des proportions similaires à l’ensemble des industries (entre 25,4 % et 29, 8 %), elles sont encore peu représentées dans les marchés financiers et les services bancaires d’investissement (13 %). 

Quant aux groupes ethniques, ils sont aussi fortement sous-représentés au sein des organisations du secteur (entre 8,8 % et 10 % des postes), et tout particulièrement dans la gestion d’actifs et de placements (0,8 % des postes de cadres). 

DES ACTIONS À POURSUIVRE

Outre l’élaboration d’une feuille de route directrice sur plusieurs années, intégrée dans la stratégie d’affaires des organisations, l’étude propose également des mesures clés pour s’outiller et mieux performer en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DÉI).

Pour Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, « [s]i la performance des organisations est positive dans son ensemble, nous constatons que des efforts restent à déployer au sein des organisations pour faire en sorte que la tendance s’applique à tous les échelons. […] Plusieurs de nos membres y veillent d’ailleurs déjà, avec notamment du personnel dédié à la DÉI. À la suite de ce premier portrait, Finance Montréal s’engage à poursuivre ses actions sur ce sujet de première importance ».