Nombre de travailleurs pensent changer d’emploi

Par La rédaction | 15 février 2024 | Dernière mise à jour le 14 février 2024
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Employé qui démissionne
Photo : PeopleImages / iStock

Bien que l’économie soit incertaine, la demande pour les talents qualifiés est encore élevée et nombre de travailleurs comptent bien profiter de cette situation, selon des recherches effectuées par Robert Half.

Ainsi, 42 % des travailleurs ont déjà commencé à chercher un nouvel emploi au premier semestre de 2024. Il s’agit d’une légère hausse par rapport à juillet 2023 (41 %), mais d’une baisse par rapport à décembre 2022 (50 %).

Les jeunes professionnels sont les plus susceptibles de changer d’emploi. Ainsi 67 % des membres de la génération Z y songent et 57 % des millénariaux. Pour ce qui est des secteurs d’activités, ce sont les employés en ressources humaines (72 %) qui sont les plus à risque de changer d’emploi et ceux qui travaillent en marketing et création (67 %).

Parmi les facteurs qui poussent ces professionnels à regarder ailleurs, le salaire fait partie de l’équation, ce qui n’a rien de surprenant compte tenu de l’inflation actuelle. Ainsi, 47 % des sondés assurent qu’un meilleur salaire les pousserait à aller voir ailleurs, les possibilités d’avancement sont également mentionnées par 32 % des répondants, ainsi que les avantages sociaux et accessoires (31 %) et la souplesse (31 %).

« Bien que certaines entreprises soient plus prudentes lorsqu’il s’agit d’embaucher de nouveaux employés, bon nombre des employeurs qui cherchent à embaucher font face à des défis constants, affirme David King, directeur général principal, Robert Half, Canada et Amérique du Sud. Les chercheurs d’emploi qui ont des compétences recherchées sont toujours en forte demande et recherchent une meilleure rémunération, des promotions ainsi que des avantages sociaux et accessoires. Les employeurs doivent être prêts à attirer des talents qualifiés avec des offres concurrentielles. »

Si les chiffres montrent que davantage de professionnels sont à la recherche d’un nouveau poste qu’il y a six mois, le nombre est en baisse par rapport à ce qu’il était il y a un an. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela :

  • leur poste actuel leur offre un niveau de souplesse qu’ils ne sont pas prêts à perdre (38 %) ;
  • les employés sont satisfaits de leur poste actuel (36 %)
  • ou encore ils estiment être bien rémunérés pour leur travail (30 %).

« Le roulement constant du marché du travail que nous avons observé pendant la pandémie a quelque peu ralenti, ajoute David King. De nombreux travailleurs se sont installés dans des emplois pour lesquels ils ont négocié un meilleur salaire et des avantages sociaux et accessoires au cours des dernières années, et ils ne sont pas prêts à bouger à moins que de bonnes occasions ne se présentent. Pour les employeurs, cela signifie que les problèmes de recrutement sont susceptibles de persister, du moins dans un avenir prévisible. »

LES EMPLOYEURS RECHERCHENT ACTIVEMENT

Les recherches de Robert Half montrent que plus de la moitié des gestionnaires recruteurs (54 %) sont encore à la recherche de talents pour combler de nouveaux postes, principalement pour soutenir la croissance de l’entreprise.

Les recherches montrent également les organisations n’hésitent pas à aller de l’avant avec des initiatives stratégiques pour trouver la perle rare. Cependant, la concurrence pour les professionnels ayant des compétences en demande demeure forte. La plupart des gestionnaires (64 %) disent qu’il faut plus de temps pour embaucher qu’il y a un an et qu’ils risquent de perdre des personnes qualifiées qui iront travailler pour la concurrence s’ils n’accélèrent pas les choses.

Le sondage en ligne a été mis au point par Robert Half et mené par une firme de sondage indépendante du 27 octobre au 17 novembre 2023. En tout, 765 travailleurs de 18 ans et plus, qui œuvrent dans les domaines des finances et de la comptabilité, de la technologie, du marketing et de la création, des services juridiques, de l’administration et du soutien à la clientèle, des ressources humaines et d’autres secteurs pour des entreprises comptant 20 employés ou plus au Canada, ont répondu.

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La rédaction