La confiance en l’ESG s’accroît

Par La rédaction | 1 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 31 octobre 2023
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Femme d'affaires tenant un arbre miniature entre les mains.
Photo : turk_stock_photographer / iStock

L’Association pour l’investissement responsable (AIR) note que la part des actifs en investissement responsable a augmenté et que la valeur en dollars des actifs eux-mêmes s’est stabilisée.

Ainsi les IR représentent désormais près de la moitié des actifs sous gestion en Canada. Ils ont atteint 49 % en 2022, soit 2 points de pourcentage de plus qu’en 2021, si l’on en croit le rapport 2023 Canadian Responsible Investment Trends Report.

Mesurés en valeur, on constate toutefois que les IR ont chuté à 2,9 billions de dollars en 2022, contre 3,0 billions de dollars en 2021. Cela s’explique toutefois par les rendements fortement négatifs des actions et des obligations. En effet, les actifs sous gestion gérés par des professionnels en général ont chuté de 7 %, ce ne sont donc pas seulement les IR qui ont été touché par cette décroissance.

« Je suis optimiste quant à l’avenir de l’IR au Canada et à la possibilité de profiter de l’élan mondial derrière les outils émergents – des normes de divulgation aux taxonomies vertes et de transition – de manière à faire progresser les priorités du Canada, y compris la réconciliation économique avec les Autochtones » assure Patricia Fletcher, PDG de l’AIR, dans un communiqué.

Le rapport de l’AIR attribue cette hausse de la proportion des actifs sous gestion de l’IR à un mouvement mondial visant à améliorer les rapports sur le développement durable.

La confiance des gestionnaires d’actifs envers la qualité des rapports ESG (environnement, social et gouvernance) a également augmenté en un an. Plus de la moitié des sondés (57 %) affirment être « un peu plus » voire « beaucoup plus » confiantes qu’en 2021.

QUELQUES OBSTACLES SUBSISTENT

Toutefois, il reste encore quelques obstacles à la croissance de l’IR. Les trois principaux étant encore :

  • l’écoblanchiment;
  • le manque d’informations ESG standardisées;
  • et le manque de données fiables.

« Alors que les questions de durabilité définissent de plus en plus les risques et les opportunités d’investissement, le secteur financier codifie les pratiques d’IR, augmente la transparence et le reporting, et fait pression pour plus de clarté et de certitude », note cependant Patricia Fletcher.

POURQUOI L’IR?

Interrogés sur la raison de leur choix, les gestionnaires d’actifs invoquent deux raisons principales qui les font préférer l’IR à d’autres types d’investissement, soit :

  • la minimisation des risques;
  • et l’amélioration des rendements au fil du temps.

Parmi les autres raisons invoquées, on trouve le respect d’une obligation fiduciaire et l’accomplissement d’une mission, d’un objectif ou de valeurs.

Interrogés sur leurs principaux facteurs ESG, les répondants ont cité la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de la diversité et de l’inclusion au sein des conseils d’administration, et l’atténuation du changement climatique.

« Parmi les dix principaux facteurs ESG, la répartition entre E, S et G est relativement équilibrée », indique le rapport.

Quant à leur stratégie d’IR, la grande majorité des gestionnaires d’actifs (94 %) optent pour l’intégration ESG et 82 % vont avec l’engagement de l’entreprise.

Pour ce qui est des cadres de mesure vers lesquels les gestionnaires d’actifs se tournent principalement, on trouve :

  • le Taskforce on Climate-related Financial Disclosures (66 % des sondés l’utilisent);
  • le le Sustainability Accounting Standards Board (56 %);
  • et les Objectifs de développement durable des Nations unies (51 %).

Le rapport sur les tendances de l’investissement responsable au Canada est basé sur les réponses de gestionnaires d’actifs institutionnels et de propriétaires d’actifs canadiens interrogés entre le 9 mai et le 6 juillet.

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La rédaction