Le manque de rendement stimule le goût du risque

Par Didier Bert | 18 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 3 octobre 2023
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Les investisseurs développent une appétence pour le risque de plus en plus forte au fur et à mesure que la volatilité des marchés malmène leurs rendements.

Au Canada, les clients des gestionnaires de patrimoine, des gestionnaires de portefeuille, des conseillers financiers et des planificateurs financiers ont augmenté leur appétence pour le risque ou le feront au cours des 12 prochains mois, indique un sondage d’Ortec Finance.

Sept conseillers, gestionnaires ou planificateurs financiers sur dix (70 %) observent que le profil de risque de leurs clients montre une appétence grandissante. Et ils sont encore plus nombreux (74 %) à prévoir que leurs clients augmenteront encore leur tolérance au risque au cours des 12 mois à venir.

Ce développement de l’appétence pour le risque s’explique par la difficulté à atteindre leurs objectifs de rendement. En effet, la quasi-totalité des investisseurs (96 %) ont subi des déconvenues en raison de la volatilité des marchés financiers.

Pour les trois quarts des investisseurs (76 %), cette situation a retardé de plus de six mois la réalisation de leurs objectifs de rendement. Un investisseur sur cinq a vu ce retard grimper à neuf mois et plus.

Or, la plupart des conseillers financiers considèrent que les objectifs d’investissement de leurs clients sont réalistes.

D’ailleurs, quatre conseillers sur dix (44 %) déclarent procéder chaque année à un examen approfondi des objectifs financiers globaux d’un client.

Et plus de six conseillers sur dix (62 %) indiquent vérifier au moins une fois par mois que les objectifs d’investissement de leurs clients sont en bonne voie pour être atteints.

La quasi-totalité (94 %) des conseillers interrogés s’accordent pour dire que l’industrie est efficace pour suivre les objectifs d’investissement et les profils de risque des clients.

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.