Ce qu’il faut faire (et ne pas faire) sur les médias sociaux

Par Sylvie Lemieux | 30 août 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Gérer sa présence sur les réseaux sociaux, ça ne s’improvise pas. Il faut d’abord procéder à une analyse de ses besoins et de l’audience à rejoindre pour ensuite développer une stratégie qui vous permettra de tirer votre épingle du jeu, conseille Sara Gilbert, coach en affaires et fondatrice de Strategist(e).

« On me demande souvent s’il faut être sur les médias sociaux. Ce n’est pas la bonne question à se poser. Il faut plutôt se demander si on a besoin d’être sur ces plateformes et pourquoi », explique-t-elle.

Est-ce pour entretenir ses relations avec ses clients, donner de la visibilité à sa pratique ? Il importe de le définir avant de commencer.

« Alimenter une page Facebook, LinkedIn et autres, cela demande du temps. Quand ce n’est pas bien fait, cela peut impacter négativement son profil », prévient-elle.

CHOISIR LES BONS RÉSEAUX

Les réseaux sociaux se multiplient chaque année. Il est vain d’essayer de suivre la cadence et de vouloir être présent sur tous. Il vaut mieux en sélectionner un ou deux et bien s’en servir. Lesquels choisir ? Il faut être là où sont ses clients potentiels.

« Tout dépend du canal de développement de vos affaires. Est-ce les clients ou des centres d’influence comme les cabinets de professionnels ? Sur quelle plateforme sont-ils présents ? Cela devrait faciliter le choix des plateformes à privilégier », précise Sara Gilbert.

Il reste alors à utiliser le langage approprié selon chacun des réseaux choisis. « On ne s’adresse pas de la même façon à une audience d’entrepreneurs ou de particuliers », affirme Mme Gilbert.

ATTENTION À NE FAIRE QUE DU BRUIT

Quel contenu pertinent partager ? Il peut s’agir de répondre aux questions que vos clients vous posent le plus souvent ou de défaire certains mythes tenaces sur l’investissement. Mais, se contenter de transmettre une information n’est pas très payant.

« Partager le rapport trimestriel de sa société, ça ne fait qu’ajouter du bruit sur la plateforme, souligne la coach d’affaires. Les messages devraient permettre d’ancrer ou de challenger une croyance au sein de votre audience. Cela permet d’atteindre un niveau de conversation plus intéressant. »

À quelle fréquence publier ? Il n’y a pas de vérité absolue. Il faut communiquer de façon régulière pour que l’algorithme de la plateforme (qui diffère de l’une à l’autre) vous reconnaisse, mais pas trop non plus pour ne pas diluer votre présence.

Selon Sara Gilbert, il n’y a pas d’heure ou de jour idéal pour publier. « C’est un mythe. Un bon post, c’est un bon post, même s’il est envoyé tard en soirée. C’est la pertinence du message qui est la clé », assure-t-elle.

Elle déconseille d’embaucher un gestionnaire de communauté pour alimenter ses réseaux sociaux. « C’est difficile pour une autre personne d’adopter notre voix. C’est comme envoyer quelqu’un pour faire du réseautage à notre place. Les conseillers sont dans le relationnel. Il leur faut trouver le ton à adopter, suivre au besoin une formation de base pour apprendre à composer un bon message avec une accroche qui saura retenir l’attention. »

Dernier conseil : attention à l’orthographe. Ça compte si vous ne voulez pas nuire à votre image.

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Sylvie Lemieux

Sylvie Lemieux est journaliste pour Finance et Investissement et Conseiller.ca. Auparavant, elle a notamment écrit pour Les Affaires.