La transformation numérique, une urgence assumée par les firmes financières

Le secteur des services financiers n’a jamais paru aussi disposé à intégrer la transformation numérique à son modèle d’affaires, quitte à mettre le prix.

La transformation numérique est l’initiative stratégique la plus importante des entreprises de services financiers, affirment plus de la moitié des cadres et employés interrogés par une étude internationale de la firme Broadridge.

Et il ne s’agit pas seulement de mots. Ces entreprises consacrent désormais 27 % de leur budget informatique à la mise en oeuvre de cette transformation numérique. Or, elles ne dédiaient que 11 % de ce même budget un an plus tôt.

Cette transformation numérique se traduit par l’intégration complète des outils numériques dans le travail au quotidien. Ainsi, 71 % des répondants déclarent que l’intelligence artificielle modifie de façon significative leur façon de travailler. Presque autant (60 %) s’attendent à ce que la chaîne de blocs et la technologie de registre distribué seront le coeur de l’infrastructure des marchés financiers dans dix ans.

Sans surprise, c’est dans les entreprises nées en ligne que les cadres et les employés sont les plus convaincus que la transformation numérique est leur initiative stratégique la plus importante. Ils sont 78 % à le penser dans ces firmes, comparativement à 51 % dans les entreprises traditionnelles.

Ces entreprises nées en ligne n’héritent pas de systèmes informatiques anciens. Elles peuvent se concentrer plus aisément sur l’innovation, l’expérience donnée au client et l’automatisation des flux de travail. C’est pourquoi elles sont plus susceptibles de faire de gros investissements dans les outils d’analyse et de visualisation des données et dans l’intelligence artificielle au cours des deux prochaines années.

Les répondants sont moins enthousiastes en ce qui concerne le métavers. Seules 39 % des personnes interrogées croient que le métavers deviendra un canal clé pour interagir avec les clients d’ici dix ans. Et seules 5 % des entreprises prévoient d’augmenter leurs investissements dans ce domaine dans les deux années à venir.

Cette étude a questionné 500 cadres de haut niveau et leurs subordonnés directs dans 18 pays.